Malgré l'annulation de la Fiac, Paris reste toujours attractive ce mois-ci en matière d'événements liés à l'art contemporain. Le 3 octobre a lieu la dix-huitième Nuit blanche, toute de sons et d'images. Plusieurs salons sont maintenus et de nombreux prix et expositions, participant autrefois au "off" de la Fiac, ont gardé leurs dates de la fin octobre.

La Bibliothèque nationale de France consacre une grande exposition à l'auteur du "Seigneur des anneaux", John Ronald Reuel Tolkien (1892-1973). Manuscrits, enluminures, illustrations et tableaux révèlent la richesse de l'oeuvre de cet érudit devenu idole de la Pop culture.

A la Cité du vin à Bordeaux, la Fondation pour la culture et les civilisations du vin a choisi de mettre en lumière une période fondatrice dans l’histoire vinicole : l’Antiquité. Balayant les idées reçues sur les excès orgiaques des banquets antiques, l’exposition montre la diversité des pratiques liées au vin en Grèce, puis leur extraordinaire essor dans le monde romain. Entretien avec Jean-Yves Marin, co-commissaire de l’exposition et directeur des musées d’Art et d’Histoire de Genève de 2009 à 2019.

Depuis la réouverture des musées en Suisse le 2 mars 2021, le musée des Antiquités de Bâle nous dévoile, au fil d’une nouvelle présentation thématique, sa belle collection égyptienne, enrichie d’acquisitions récentes et de prêts remarquables. Le visiteur est ainsi plongé au coeur de la vie quotidienne des anciens Égyptiens.

Un panorama de l'art abstrait à travers les seules réalisations des artistes femmes ? C'est le défi relevé par le Centre Pompidou dans cette relecture choc de l'art du XXe siècle.

Le Musée royal de Mariemont en Belgique propose de (re-)découvrir le culte d’une divinité romaine méconnue, Mithra, grâce à sa fascinante exposition "Le Mystère Mithra. Plongée au coeur d’un culte romain". Grande première à l’échelle européenne, cette manifestation nous immerge au coeur de pratiques étonnantes que les nouvelles découvertes archéologiques permettent chaque jour de mieux connaître.

De Collioure à Strasbourg, les expositions de l'été donnent à relire quelques pages connues ou méconnues de l'histoire de l'art moderne. Où l'on retrouve Matisse, Léger, Arp, Dubuffet, Dufy...

Fruit des travaux d'un groupe de recherche de l'université Sorbonne Nouvelle, l'exposition des Archives départementales de la Gironde entre en résonance avec celle du musée d'Orsay (lire n° 730, p. 71). Alors qu'"Enfin le cinéma !" se situe en amont de l'exposition bordelaise et embrasse une période de plusieurs décennies (1833-1907), "Ils y viennent tous... au cinéma !" porte sur une chronologie resserrée et prend, en quelque sorte, le relais de l'exposition parisienne.

Dans le Rhône, le musée et sites gallo-romains de Saint-Romain-en-Gal nous offre une nouvelle exposition sur la mission d’Hatnoub. Implanté au coeur de la Moyenne Egypte, dans l’antique province d’Hermopolis, ce site connu dès la fin du XIXe siècle a livré de très nombreux vestiges épigraphiques, de carrières d’albâtre, de voies, de pistes et de bâtiments divers, datant de l’aube de la civilisation égyptienne. Depuis 2012, les investigations menées par une nouvelle mission franco-anglaise, la mission épigraphique et archéologique d’Hatnoub, ont largement dépassé les attentes des chercheurs.

Placée sous le haut patronage de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, la nouvelle exposition de l’Hôtel départemental du Var convie ses visiteurs à un voyage insolite dans l’univers des momies, de l’Egypte aux Andes, en passant par l’Océanie, l’Asie, l’Afrique subsaharienne, l’Europe ou l’Amazonie. Commissaire de l’exposition, Philippe Charlier, directeur du département de la Recherche et de l’Enseignement au musée du quai Branly – Jacques Chirac, en dévoile les secrets.

C’est une période méconnue de ce long Moyen Age que nous propose d’explorer la nouvelle exposition de l’Hôtel départemental du Var. Comme à son habitude, l’institution aborde avec brio une thématique de l’ombre : l’histoire des petits-fils du flamboyant Charlemagne, ces Carolingiens des IXe et Xe siècles ainsi mis en lumière. Au fil de 150 pièces, se tournent alors les pages d’une Renaissance carolingienne cosmopolite. Parcours en images et en mots avec Isabelle Bardiès‑Fronty, conservatrice générale du patrimoine au musée national du Moyen Age – musée de Cluny et commissaire de l’exposition.

"Senghor et les arts. Réinventer l'universel", présenté jusqu'au 19 novembre au musée du Quai Branly-Jacques Chirac, à Paris, dans la galerie Marc Ladreit de Lacharrière - dont le Fonds finance l'exposition -, illustre admirablement la richesse des relations entre l'art africain, dans son apport unique, et les autres productions artistiques et culturelles de l'humanité.