« Il faut être exigeant avec soi si on veut être exigeant avec ses collaborateurs et ses collègues. » Cette proposition souvent présentée comme un mantra pour les cadres et dirigeants est-elle aussi évidente qu'il y paraît ? Peut-on faire de l'exigence une vertu, et si oui, à quelles conditions ?

Une culture d’excellence va au-delà des politiques et des procédures ; c’est une façon de faire qui guide chaque aspect de la gouvernance hospitalière. Dans cet esprit, chaque décision, chaque interaction et chaque processus devient une opportunité de renforcer cette culture, en intégrant l’exigence au cœur même de la gouvernance. En plaçant l’exigence comme un moteur de performance et l’exemplarité comme un modèle d’inspiration, l’institution peut ainsi établir des bases crédibles et solides pour ses agents comme ses patients.

En latin classique, on trouve exigere et exactio, mais pas exigentia. Jusque vers 1700, le terme exigence désigne une conséquence attendue d’un système juridique ou culturel. Le sens actuel apparaît au xviiie siècle, avec un emploi majoritairement au pluriel. Analyse des contextes d’occurrence du mot.

L’exigence doit reposer sur des valeurs professionnelles. C’est à cette condition qu’elle est utile et permet l’action. Lorsque les valeurs sont partagées et que l’ensemble des membres de l’organisation font preuve d’exigence pour les mettre en application, on observe de réels progrès. Un cercle vertueux s’installe alors, source de satisfaction collective.

Alice, Jules, Kahina et Sylvain sont en première au lycée Berthelot, à Toulouse. Ils se sont glissés en cuisine le temps d'un service pour répondre aux questions que tout le monde se pose sur les cantines.