Trois ans après son élection, le président aura réussi à imposer son style malgré la forte contestation intérieure. Son rôle clé dans la région et sa rupture avec les méthodes de ses prédécesseurs n'y sont pas étrangers. Enquête sur un homme imprévisible et secret.

Neuf mois après le lancement du Dialogue national, auquel il a refusé de participer, le chef de file de l'opposition durcit le ton.

Un an après la réélection de Mohamed Ould Abdelaziz, la conjoncture économique est difficile et le climat social tendu. De quoi remettre en lumière la diversité, les contradictions et les faiblesses du pays aux mille poètes. Sommaire. Mauritanie, drôle d'ambiance. Le jihad, c'est de l'histoire ancienne. Fini le tropisme maghrébin. Délits de faciès. Dialogue en pointillés. Questions à Mohamed Ould Maouloud : "Tout est faux et usage de faux dans ce régime". La parole est à la défense... des Noirs. Economie : tout peut s'effondrer. Un eldorado en puissance. L'or rit jaune.

Décès de son fils préféré, impossible dialogue avec l'opposition, effondrement des recettes minières... Face à l'adversité, Mohamed Ould Abdelaziz garde le silence.

Des membres du gouvernement réclament une révision de la constitution pour permettre au président de briguer un troisième mandat. Tollé au sein de l'opposition et silence de l'intéressé.

Libéré le 17 mai 2016, le leader de l'initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste nourrit désormais l'ambition de devenir le premier président noir du pays. Interview.

A l'issue du dialogue national inclusif rassemblant la majorité et une partie de l'opposition, le président a réaffirmé sa décision de ne pas briguer un troisième mandat.

Les progrès du pays en termes de croissance semblent désormais durables et dépassent même les prévisions. Mais les sujets d'inquiétude ne manquent pas : chômage, dialogue avec l'opposition interrompu, menace terroriste...

Premier retour aux urnes depuis l'élection de Mohamed Ould Abdelaziz, les législatives et municipales constituent une étape décisive avant la présidentielle de 2014.

Les réformes soumises à référendum sont adoptées. Une victoire pour le chef de l'État, au vu de la très large majorité de oui. Pour l'opposition aussi, qui brandit un taux de participation manifestement "gonflé".

Issu d'un coup d'Etat, le Conseil militaire pour la justice et la démocratie assure vouloir rétablir l'Etat de droit. De fait, après les avoir condamnés, l'Union africaine et les occidentaux ont vite pris langue avec les putschistes. C'est que le régime déchu du président Ould Taya semblait à la dérive. Affirmant ne diriger qu'un pouvoir de transition, la nouvelle junte démocratisera-t-elle vraiment le pays?