Malgré une mise en examen pour "corruption passive" et "trafic d'influence passif" dans l'affaire Renault, Emmanuel Macron a nommé Rachida Dati ministre de la Culture. Aujourd'hui, "l'Obs" révèle que l'élue était au coeur d'un système plus large. Avec les virements d'un financier mystérieux sur son compte bancaire, des relations sulfureuses et des intérêts privés jamais loin de ses positions publiques. Sommaire. L'affaire Dati. La ministre cash.

Son sens du drama, de la repartie et surtout sa mise en examen pour corruption font dejà tousser les milieux culturels. Une opération diversion, alors que le chef de l'Etat peine à relancer son quinquennat et redoute une débâcle aux européennes.

Remaniement, mairie de Paris... Dans le secret des échanges entre la ministre de la Culture, le président et la première dame.

Le Parquet national financier vient de requérir un procès contre la ministre de la Culture, soupçonnée de corruption alors qu'elle était à la fois députée européenne et avocate. Une époque où elle multipliait les contrats avec des entreprises. Avec à la clé, selon nos informations, des sommes potentiellement plus élevées que celles révélées jusqu'ici.

Complicité affichée avec les Macron, popularité hors norme, brutalité assumée, la ministre de la Culture ne recule devant rien pour gagner la capitale en 2026. Sans garantie de succès.

Selon les révélations du "Nouvel Obs" et de l'émission "Complément d'enquête", l'actuelle ministre de la Culture a été rémunérée près de 300 000 euros en toute discrétion par le groupe GDF Suez (devenu Engie) lorsqu'elle était députée européenne, et alors qu'elle multipliait les prises de position favorables au secteur gazier. Elle a pourtant toujours nié tout lien avec cette entreprise. Un dossier semblable à l'affaire Renault, dans laquelle elle est mise en examen pour corruption.