Inondations en Espagne, cyclone à Mayotte, incendies à Los Angeles : les catastrophes climatiques liées aux émissions de gaz à effet de serre s’enchaînent, dévastatrices et meurtrières. Après la sidération viendra l’heure des questions. Faudra-t-il reconstruire dans les lieux très exposés à la montée des eaux ou aux mégafeux ? Ou bien partir, comme s’y sont résignés les premiers réfugiés climatiques ? La presse étrangère tente de trouver des réponses. Sommaire. "J’ai choisi de partir". L’homme qui avait tout décrit. Adieu l’assurance tous risques.

L'Isle de Jean Charles, dans le sud de la Louisiane, est en train de disparaître. En cause, la montée des eaux, l'érosion côtière provoquée par une exploitation pétrolière effrénée et les ouragans successifs. Les habitants de ce petit bout de terre, pour la plupart issus de la communauté amérindienne des Choctaw, sont devenus malgré eux les premiers réfugiés climatiques d'Amérique du Nord.

Maison par maison, inexorablement, l'Atlantique grignote la ville de Saint-Louis, au Sénégal. L'élévation du niveau des eaux ne date pas d'hier, mais le changement climatique accélère le processus. Sous le regard inquiet des habitants.

Pour les habitants de l'île sierra-léonaise de Nyangai, la montée du niveau des océans n'est pas une abstraction, mais leur quotidien : ils ont les pieds dans l'eau, littéralement. Mais malgré la menace, ils persistent à défendre ce qui était naguère leur paradis.

Le dérèglement climatique sera bientôt la première cause de déplacements de population sur la planète. On peut déjà le constater à l'échelle d'un pays : le Bangladesh.