L'historien américain James T. Kloppenberg retrace les fondements philosophiques de la pensée politique de Barack Obama. Il n'hésite pas à le placer dans la lignée des pères fondateurs des Etats-Unis.

Barack Obama n'est pas parvenu à faire entrer l'Amérique dans une ère postraciale. Les inégalités se sont creusées entre Noirs et Blancs, sources de ressentiment et de racisme. A la veille de l'élection, la question noire hante le pays.

Dans la course à la Maison Blanche, M. Barack Obama peine à convaincre les Blancs et les Hispaniques, surtout quand ils disposent de revenus modestes. Le contenu social réduit de son programme, la nature consensuelle de ses discours, l'ont peut-être handicapé.

Proximité, intégrité, modernité... Orateur vedette de la convention démocrate, cet avocat noir charismatique incarne les valeurs que veut porter John Kerry.

L'une - Hillary Clinton - a su faire oublier son image d'activiste de gauche pour se faire élire puis réélire au Sénat par les habitants de New York. L'autre - Barack Obama -, métis de 45 ans élu il y deux ans sénateur de l'Illinois, vient de sortir de l'anonymat.

A cinq jours du "Super Tuesday", où dans près d'un Etat américain sur deux les démocrates et les républicains vont choisir leurs candidats, le combat fait rage entre Hillary Clinton et Barack Obama.

Hillary peut-elle encore stopper Obama dans cette course de fond des primaires ?

Le match qui oppose les deux candidats démocrates illustre les pires travers de la politique à la sauce ketchup : l'argent domine, la com triomphe, les coups tordus pleuvent. Oui, mais ! Dos au mur, Barack Obama a prononcé un puissant discours sur la question raciale, et la politique, la vraie, a repris ses droits.