Trente ans après un génocide au bilan effroyable, estimé à 800 000 morts, le petit pays d’Afrique de l’Est s’est reconstruit à marche forcée. Sous la férule de Paul Kagame, au pouvoir depuis 1994, le Rwanda s’affiche comme un miracle de résilience. Mais la réconciliation reste inachevée, note "The Guardian", parti sur les traces d’un génocidaire qui coule des jours paisibles en Australie. Et si Kigali s’est imposé comme un acteur incontournable sur la scène africaine, les méthodes brutales du régime pourraient à nouveau déstabiliser la région, dénonce "The Economist". Sommaire. Rwanda.

En ce mois d'avril 2024, le Rwanda commémore les 30 ans du génocide de sa population tutsie par les partisans du pouvoir extrémiste hutu, qui fit de 800 000 à un million de morts. Depuis, le pays a entrepris un long processus de réconciliation. Mais comment la jeunesse actuelle, qui n'a pas connu cette période, vit-elle avec le poids du passé ? décryptage par Assumpta Mugiraneza, psychologue et historienne, qui travaille auprès des jeunes Rwandais.

Depuis la fin du XIXe siècle, l’Europe a cherché à limiter les maux de la guerre en recourant au droit international. Mais la souveraineté des États, le sort des soldats et les lois de la nécessité militaire ont longtemps prévalu sur les principes d’humanité et la défense des civils. Sommaire. Civiliser la guerre ? Survivre au traumatisme. Rwanda, 1994 : mères infanticides. L’image d’horreur comme propagande. La justice internationale : une utopie ?