Près d'un an après avoir été élu 46e président des Etats-Unis, Joe Biden voit sa popularité chuter en dépit des plans de relance votés par le gouvernement et la diminution du taux de chômage. L'inflation rend en effet le quotidien difficile pour des millions d'américains qui peinent à payer leur loyer ou à acheter des produits de première nécessité.

Le 20 janvier 2021, c’est un homme doté d’une connaissance très fine de l’Europe qui entrera à la Maison Blanche. Le nouveau président des Etats-Unis est en effet l’un des derniers représentants d’une génération de patriciens de la vie politique américaine dont les liens avec notre continent, tant personnels que culturels, sont extrêmement forts. Ancien président de la puissante commission des affaires étrangères du Sénat, Joe Biden a toujours suivi de près les soubresauts qui ont marqué l’histoire européenne.

Sur de nombreux dossiers, Biden prend le contrepied de son prédécesseur et tente de réparer ses dégâts. Mais sur d’autres, l’ombre de Trump se fait toujours sentir, en particulier au sein du Parti républicain.

En entrant à la Maison Blanche le 20 janvier 2021,Joe Biden a succédé à deux présidents, Donald Trump et Barack Obama, dont l'arrivée au pouvoir avait eu, pour des raisons diamétralement opposées, une portée symbolique très forte. Or si l'élection du 46 président des États-Unis, en novembre 2020, s'est déroulée sur fond de tensions dans une Amérique extrêmement polarisée, la personnalité de Joe Biden n'a pas suscité ce mélange d'espoirs, de peurs et de passions qu'avaient pu générer les figures de ses prédécesseurs.

Le président américain entend réaffirmer la puissance des Etats-Unis face à la Russie et à la Chine. Est-ce le retour de la guerre froide ? Pas si vite, souligne le "New York Times", le rapport de force n’est plus du tout le même.

Depuis son arrivée à la Maison-Blanche, le président américain ose ce que ses prédécesseurs Bill Clinton et Barack Obama n’ont pas tenté : gouverner à gauche et redonner à l’Etat fédéral une place centrale dans la vie des Américains.

Un an après la prise de fonctions du président démocrate, cet hebdomadaire britannique a donné carte blanche à des écrivaines et écrivains américains pour esquisser un premier état des lieux. Sommaire. "L’Amérique souffre encore du syndrome de la femme battue". "Une Maison-Blanche véritablement adulte". Pauvre Joe !

A deux mois des législatives, rien n'est perdu pour les démocrates. Donald Trump et les républicains vacillent. Et le suspense est relancé.

Le 8 novembre se tiendront les élections législatives aux Etats-Unis, Appelées "midterm", ces élections de mi-mandat sont souvent vues comme un test de confiance pour le parti au pouvoir. Historiquement, celui-ci a souvent de mauvais résultats car les électeurs y voient un moyen d'exprimer leur désaccord avec le président en fonction. Mais cela pourrait se passer différemment cette année : certains évènements récents permettraient peut-être à Joe Biden et aux démocrates de conserver une majorité à la Chambre des représentants.

Joe Biden restera-t-il dans l'histoire ? A 77 ans, l'ancien vice-président d'Obama rêve de la Maison blanche. Mais celui qui brigue l'investiture démocrate sait qu'il n'aura pas d'autre occasion. Ni de successeur. Son fils aîné, Beau, qui prenait sa relève, est mort en 2015. Et ton turbulent cadet, Hunter, est accusé de conflit d'intérêts, et se retrouve au coeur de la procédure d'empeachement de Trump. Un épisode amer pour une vice ponctuée de drames.

Le duel entre les deux candidats pourrait devenir plus acrimonieux dans les semaines à venir et aggraver la fracture au sein du Parti démocrate.

Le favori des primaires démocrates, coincé chez lui, perd en visibilité dans les médias. Pour le "Los Angeles Times", cela n’a pas d’importance : l’élection de 2020 sera un référendum sur le bilan du président sortant.