Aller au contenu principal

Révoltes paysannes

01 mars 2025
Numéros de page :
pp.24-79
a-t-il falloir un jour se résigner à remiser le paysan français dans une armoire du Muséum d'Histoire naturelle, coincé avec fourche et sabot - cliché oblige - entre le dodo parti trop tôt et le bouquetin des Pyrénées, à sabots lui aussi ? On souhaite bien que non, mais force est de constater que des 10 millions de paysans d'après-guerre, il n'en reste aujourd'hui que 400 000 et que les perspectives ne sont guère joyeuses. Vaut mieux être un panda par les temps qui courent... Les nounours blancs à coquards ayant l'adhésion des Soulèvements de la Terre, et autres WWF, quant à eux ! Et les paysans n'ont pourtant pas manqué de se battre tout au long de leur histoire. Contre les Romains, d'abord, lors des Bagaudes, qui ont assuré aux Gaulois une réputation de fortes têtes. Contre les seigneurs et un système féodal où servage, taille et gabelle rythmaient leur existence de labeur aussi sûrement que le défilement des saisons. N'oublions pas l'Ancien Régime qui les rangeait dans le tiers état, avant les nouveaux régimes, les Mercosur et autres libres marchés technocratiques, pas forcément plus amènes à leur encontre. Sommaire. De quoi "paysan" est-il le nom ? Les cent visages du paysan littéraire. Priscus, esclave dans une villa de la Province narbonnaise. Les Bagaudes, ces gaulois qui défièrent l'Empire Romain. Les affres de la féodalité. Constant, manant du domaine seigneurial de Montrebois en Ile-de-France. Les Pastoureaux menacent l'ordre féodal. Les Jacques entrent dans la postérité. L'armée de métier pour répondre à la grogne rurale. Antoine, laboureur à Sombernon, près de Dijon. Jeannot, journalier à Cressanges, vers Moulins. Les campagnes font leur révolution. Armand, métayer à Beleymas dans le Périgord. « Les Gueux de la vigne » se révoltent. En voie de disparition ? Le Larzac, une paysannerie expérimentale. Entretien avec l'historien Édouard Lynch.
Note Générale : Dossier de 17 articles.