Sacrifice : voilà un mot qu'on aurait vraiment aimé prendre à rebrousse-poil pour débusquer les clichés qui se cachent derrière. Mais dans un monde inégalitaire et violent, le sacrifice traverse encore la vie des femmes. La philosophe Anne Dufourmantelle, dans son livre La Femme et le Sacrifice. D'Antigone à la femme d'à côté, nous dit le sacrifice - non seulement associé à la passivité - mais aussi comme révolte et dénonciation.

Olympe de Gouges proclame la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne : "La femme a le droit de monter à l'échafaud, elle doit avoir celui de monter à la tribune".

La déferlante #MeToo n'a pas fini de faire trembler les lignes, jusque dans nos alcôves. Faire l'amour autrement, voilà le ferment d'une véritable évolution de société. C'est désormais sur ce terrain, tout en demi-teintes, que se joue le vif du sujet de l'égalité femme-homme.

Face à la montée en puissance du féminisme et à la dénonciation du modèle patriarcal, les hommes de tous âges se questionnent, se réjouissent... ou contre-attaquent.

En février 2012, trois membres de ce groupe punk féministe font irruption dans une cathédrale moscovite et se livrent à une exhibition iconoclaste pour dénoncer la politique de Vladimir Poutine. L’événement et surtout la répression qui s’ensuit vont changer la Russie. Ils vont marquer le début d’une ère de conservatisme moral et culturel qui dure encore aujourd’hui.

L'affaire DSK a-t-elle fait avancer la cause des femmes ? La philosophe en doute. Mais elle a révélé selon elle une fracture générationnelle chez les féministes.

En avril 2016, en Suisse, une octogénaire a demandé - et obtenu - une aide au suicide car, « très coquette » selon son médecin, elle ne supportait pas de vieillir. Un signe du stigmate particulier attaché à l'avancée en âge chez les femmes. En France, deux personnalités se sont emparées de cette question longtemps négligée par les féministes : Benoîte Groult et Thérèse Clerc, toutes deux disparues cette année.

Qui mieux que le féminisme peut lutter contre le pouvoir prédateur de gouvernements autoritaires, de Donald Trump à Jair Bolsonaro ? L'argument est défendu par Marie-Cécile Naves, spécialiste des Etats-Unis, des études de genre, de féminisme et d'égalité femmes-hommes. Politiste, directrice de recherche à l'institut de relations internationales et stratégiques (Iris), où elle supervise l'Observatoire genre et géopolitique, elle est notamment l'autrice de "Trump, la revanche de l'homme blanc" (Textuel, 2018) et de "Géopolitique des Etats-Unis" (Eyrolles, 2018).

Comme un monstre insatiable et discret, le capitalisme néolibéral recycle tout : aujourd'hui, largument féministe fait vendre. Féminisme et capitalisme, une alliance a priori contradictoire, plus profonde qu'on ne le pense. Exercice de déconstruction.

La mini-jupe fête ses 50 ans. Un demi-siècle après sa création, ce petit bout de tissu est une pièce maîtresse - et toujours contestée - dans l'épopée de la libération des femmes.

Dans la France corsetée d'alors, elle incarna l'explosion de la liberté et le triomphe de la féminité. Déjà en avance sur la société. Comme dans ses diatribes d'aujourd'hui contre le relâchement des moeurs...

Elle défend mères porteuses et prostituées, dézingue la gauche morale et la vieille garde féministe bien pensante.

Ils claquent à chaque pas comme des ordres ou des notes de musique légères. Version extrême du talon haut, les talons aiguilles élèvent ou rabaissent selon les époques. Et tiennent une place ambiguë dans le placard des femmes.