Pionnière de la sculpture moderne aux Etats-Unis avec ses compositions unifiées par le noir, méprisée alors par la critique, Louise Nevelson revient sur le devant de la scène à titre posthume. Cette femme libre s'affirme comme une source d'inspiration jusque dans la mode.

Ses oeuvres sont portées par le mouvement, la nature et les ondes. A l’écart du marché et à l’écoute de ses intuitions, l’artiste français Céleste Boursier-Mougenot s’immerge dans son élément favori avec l’exposition "Liquide liquide", présentée à la Fondation François Schneider, en Alsace.

Elle a fait de son oeuvre un plaidoyer féministe. Artiste inclassable, intellectuelle et militante, l'Américaine n'a cessé d'expérimenter depuis les années 1960. Au croisement du pop art, du Light and Space et du minimalisme, son travail est exposé jusqu'au 4 novembre 2018 à la Villa Arson, à Nice.

A la fin de leur vie, la romancière Françoise Mallet-Joris et le chanteur Jacques Higelin y ont séjourné. Cet ehpad de Nogent-sur-Marne accueille en priorité des artistes. Un lieu unique, où les pensionnaires continuent de pratiquer leur art et d’exposer. Car malgré les vicissitudes de l’âge, aucun créateur ne peut se résoudre à arrêter.

Surtout connu pour ses films d’animation, le sud-Africain est aussi dessinateur, créateur d’opéras, graveur, performeur... Son oeuvre poétique et burlesque, qui dénonce l’apartheid, l’esclavage ou le colonialisme, fait l’objet d’une rétrospective au musée d’art moderne de Villeneuve-d’Ascq.

Vingt-quatre ans de lobbying et 100 000 mètres carrés de tissu... En 1995, les artistes Christo et Jeanne-Claude réalisent un projet spectaculaire : l’empaquetage du Reichstag à Berlin, en passe de devenir le siège du parlement allemand. L’aboutissement d’un long travail de persuasion des autorités. Et le sujet d’un débat national dans un pays nouvellement réunifié. L’oeuvre sera l’un des plus grands succès populaires du duo auquel le centre Pompidou à Paris consacre une exposition.

Maniant la vidéo, la céramique ou la tapisserie, l'artiste trangresse les règles avec ses oeuvres malicieuses et poétiques. La Française a impaginé pour le Palais de Tokyo, à Paris, un jardin plein de surprises.

Rendu célèbre pour son portrait de Barack Obama, le peintre américain Kehinde Wiley magnifie les hommes et les femmes des communautés marginalisées. A Paris, la galerie Templon expose les toiles de l’artiste sur les "mahus", les transgenres tahitiens.

Rarement une exposition en France a fait autant polémique. Organisée en 2000, à Bordeaux, "Présumés innocents" est attaquée en justice pour atteinte à la dignité de l’enfant et pornographie. Un choc pour le monde de l’art qui y voit alors une atteinte à la liberté de création. La procédure s’est soldée par un non-lieu dix ans après. Mais elle a ouvert les mêmes questionnements sur la censure et l’éthique que les récentes affaires Lévêque et Matzneff.

Connue pour ses photos et ses vidéos, la plasticienne Zineb Sedira ne cesse d'explorer le lien indéfectible qui l'unit à l'Algérie, le pays d'origine de ses parents. L'artiste expose à la galerie Kamel Mennour, à Paris, une série consacrée aux attentats islamistes qui frappèrent de nombreux journalistes et caricaturistes algériens dans les années 1990.

Leur aventure s'est déployée en marge des grands circuits de l'art contemporain. Exposé cet automne 2018 à Paris et Londres, le duo scandinave aime cacher une dimension critique dans ses sculptures et installations aux airs farceurs.

Ses céramiques et ses tapisseries irrévérencieuses mêlées d'un goût prononcé pour le travestissement font de Grayson Perry l'un des artistes les plus populaires au Royaume-Uni. Son oeuvre, qui pose notamment les questions du genre, de la religion et de la sexualité, est exposée jusqu'en février 2019 à la Monnaie de Paris.

Dans les années 1980, l'artiste star de la scène underground américaine a trouvé dans la capitale un refuge pour échapper au tumulte de sa vie new-yorkaise. L'énergie créatrice et la modernité des oeuvres du jeune peintre captivent alors le monde de l'art parisien. Cette fascination pour l'icone, morte d'overdose à 27 ans, n'a fait que croître. Il est devenu un phénomène et est à l'affiche de deux expositions ce printemps.

Les quatorze tableaux qu'elle recèle ne figurent pas dans la grande rétrospective actuellement consacrée à Mark Rothko à la Fondation Vuitton, à Paris, car ces toiles d'un noir puissant sont indissociables de leur écrin. À Houston, la chapelle Rothko constitue l'acmé en même temps que le point final de l'œuvre du peintre américain. Portée par les mécènes français Jean et Dominique de Ménil, exilés aux États-Unis, cette douce utopie interconfessionnelle dédiée à l'art, au dialogue et à la paix a ouvert ses portes en 1971.

L'exposition organisée par cinq fondations européennes tente de donner une tonalité commune à des sensibilité diverses.