Une collaboration de poi(d)s avec la Japonaise Yayoi Kusama, un nouvel espace d’exposition à Paris… Le numéro un mondial du luxe accentue encore son lien avec les plasticiens, initié au début des années 2000. Une relation dont tout le monde sort gagnant.

Au début des années 2000, ils ont quitté leur Italie natale et le milieu de l'art contemporain alors exsangue pour tenter leur chance aux Etats-Unis. Avec bonheur. Ces expatriés dirigent aujourd'hui les plus prestigieux musées new-yorkais et sont fréquemment sollicités pour organiser des expositions dans le monde entier. Même leur pays d'origine fait appel à eux, à l'instar de Cecilia Alemani, aux manettes de la 59e Biennale de Venise, qui ouvre ses portes au public ce 23 avril.

Elle fut l'épouse du marchand d'art Pierre Matisse, fils d'Henri, avant de devenir celle de Marcel Duchamp. L'Américaine Alexina Sattler dévoua sa vie à la création, tissant des liens complices avec les grands artistes de son époque. A la mort de l'inventeur du ready-made, "Teeny" s'installe dans une maison de Villiers-sous-Grez, en région parisienne. Une demeure qu'elle et sa fille Jacqueline Monnier-Matisse remplissent d'oeuvres de Matisse, Duchamp, Mirô, Giacometti, Klein...

Trublion de l'art, on a pu voir en lui une comète passagère, un plasticien talentueux souvent réduit à son esprit potache. Mais voilà que Théo Mercier revient, dans une version plus mature. L'artiste, qui s'est ouvert au spectacle vivant, n'a rien perdu de son énergie. L'agenda déborde : expo au Musée de l'Homme, nouvelle pièce de théâtre à Nanterre et bientôt la reprise de son conte érotique, "Radio Vinci Park", à Paris. Désormais adulte, mais pas assagi.

L'écrin parisien imaginé par Frank Gehry accueille jusqu'en juillet 2015 plus de soixante oeuvres majeures de l'art moderne dont certaines sont rarement prêtées. Une façon pour les musées de renvoyer l'ascenseur à l'un de leurs plus fidèles mécène.

L'événement est à la démesure de cette star de l'art contemporain devenue un véritable chef d'entreprise : Damien Hirst occupera à partir du 9 avril 2017 le Palazzo Grassi et la Pointe de la Douane, à Venise. Une exposition XXL sur laquelle l'artiste britannique fasciné par la mort ne laisse rien filtrer d'autre que son objectif : faire taire ceux qui l'accusent de n'être qu'un homme d'affaires recyclant à l'infini les mêmes recettes.

La nomination, en novembre, de Pietrangelo Buttafuoco à la tête de la Biennale de Venise, dont l'édition consacrée aux arts plastiques s'ouvre le 20 avril, a plongé le monde de la culture italien dans un abîme de perplexité. Intellectuel estimé, anticonformiste converti à l'islam, l'insondable Sicilien est aussi un ancien cadre d'un mouvement postfasciste et un soutien de la présidente du conseil, Giorgia Meloni. Le profil idéal d'une extrême droite décidée à contester l'hégémonie de la gauche sur les arts et à instaurer un "nouvel imaginaire italien".