L'Allemand, membre fondateur de Kraftwerk, est mort fin avril à 73 ans. Maxime Schmitt a puisé quelques souvenirs dans sa mémoire vive.

Daniel Schneidermann publie un livre sur l'attitude des journalistes en poste à Berlin dans les années 1930. La plupart ont minoré les persécutions antisémites, d'autres ont applaudi le Troisième Reich, une poignée a lancé l'alerte.

De Neu! à Harmonia, du voisinage avec Kraftwerk ou Brian Eno en passant par ses projets solo, Michael Rother est un des principaux initiateurs de la révolution krautrock. Une vague venue d'Allemagne, joignant un rock cosmique à l'electro pionnière.

Au gré de toiles nerveuses, Jutta Koether catapulte l'histoire de l'art à l'ère de l'excitation avec comme motif la couleur rouge. Après le Museum Brandhorst à Munich, le MUDAM Luxembourg accueille sa première grande rétrospective.

Cofondateur avec Ralf Hütter de Kraftwerk, groupe pionnier de l'électronique, Florian Schneider (1947-2020) est mort à 73 ans. Une perte immense dans l'histoire de la musique contemporaine.

Après la Première Guerre mondiale, l'idée de progrès comme l'héritage des Lumières sont réduits en cendres. Sur ces ruines, Martin Heidegger, Walter Benjamin, Ernst Cassirer et Ludwig Wittgenstein vont réinventer la philosophie. Cette épopée, Wolfram Eilenberger la raconte dans "Le Temps des magiciens", best-seller en Allemagne qui vient de paraître chez Albin Michel. De la Forêt-Noire aux passages parisiens, de la bibliothèque Warburg au sommet de Davos, il nous invite à un voyage dans une époque écartelée entre le génie et le monstrueux.

Outre une rétrospective dédiée à Deborah Hay, figure majeure de la danse américaine, le 31e festival Tanz im August présente des pièces marquantes, notamment White Dog de Latifa Laâbissi.

Multiforme, libre et réellement différent, le rock allemand né à la fin des années 60 continue d'exercer son pouvoir de fascination.

Jusqu'où ira la montée de l'extrême droite en Europe ? Pour le savoir, il faut sans doute regarder vers Dresde, grande ville de l'Est de l'Allemagne, où la rhétorique anti-réfugiés et le terrorisme brun semblent chaque jour davantage plantés. Au point que la municipalité, inquiète, a déclaré un "état d'urgence nazi".

Tourné à Marseille entre mai et juin 2017, le film "Transit" de Christian Petzold est l'occasion de raviver la mémoire de l'émigration antifasciste en France après 1933, en même temps que de considérer la manière dont le cinéma assume l'héritage intellectuel de ce livre hautement politique qu'était "Transit", de l'écrivain Anna Seghers, paru en 1944.

Créé en 1979, "Jakob Lenz" s'inscrit au coeur d'un répertoire germanique contemporain particulièrement prolixe. Depuis l'après-guerre et encore aujourd'hui se multiplient les oeuvres lyriques en langue allemande, qu'elles soient issues de compositeurs allemands, autrichiens ou même français. Ce volume est l'occasion d'en brosser un panorama, le plus diversifié possible. Martin Kaltenecker a sélectionné pour nous 30 oeuvres emblématiques de 30 compositeurs différents et réparties sur six décennies.

Le 3 octobre 1990, la réunification allemande lançait des millions d'habitants de l'ex-RDA à la conquête de l'Ouest, à la poursuite de formations et d'emplois. Trois décennies plus tard, quatre millions d' "Ossis" se seraient exilés... avant, pour beaucoup d'entre eux, de faire le chemin en sens inverse. Dans le cadre d'une série-documentaire produite par la chaîne régionale MDR, Thomas Kühne a accompagné dix de ces "Rückkehrer" ("revenants") dans leur retour aux sources.

Cet ouvrage constitue tout à la fois une suite et un complément aux précédents volumes déjà consacrés par "L'Avant-Scène Opéra" à "L'Anneau du Nibelung" ("Der Ring des Nibelungen", familièrement abrégé en "Ring") et à ses quatre parties : le Prologue "L'Or du Rhin" (n.227), les trois Journées "La Walkyrie" (n.228), "Siegfried" (n.229) et "Le Crépuscule des dieux" (n.230). Quinze ans plus tard, il nous a paru nécessaire de proposer de nouvelles réflexions prenant pour objet d'étude le Ring et ses enjeux.

Pour sa première mise en scène avec la troupe de la Comédie-Française, le directeur de la Schaubühne de Berlin Thomas Ostermeier électrise "La Nuit des rois". Un drolatique chassé-croisé amoureux qui questionne sur le désir et le genre.

Au printemps 1964, une comédienne de la RDA rencontrée à Paris attira l'attention d'Alain Lance sur une nouvelle génération de poètes est-allemands, citant notamment le nom d'un des plus intéressants à ses yeux : Volker Braun, étudiant en philosophie à Leipzig. Alain Lance s'est procuré le numéro de la revue "Sinn und Form" où étaient publiés quelques-uns de ses poèmes et, ne doutant de rien, il eut envie de les traduire, alors que sa seule expérience en matière de traduction se bornait alors, avec son ami Jean Guégan, à quelques lettres de Marx à Engels ! Sommaire.