"L'Obs" ouvre le débat autour de cette épineuse question. La parole est donnée à deux femmes parlementaires. Elise Fajgeles, député LREM et présidente du groupe d'amitié France-Israël à l'Assemblée nationale où elle siège dans le groupe d'études sur l'antisémitisme, déclare : "Parmi les causes de l'antisémitisme, il y a la destation d'Israël". Pour Esther Benbassa, sénatrice EELV, mais aussi universitaire spécialiste de l'histoire du peuple juif, l'initiative (d'associer antisionnisme et antisémitisme) lui semble très dangereuse.

Pour le député du Val-d'Oise Aurélien Taché, en charge des idées à La République en Marche, on ne combattra pas la judéophobie en désignant comme boucs émissaires les musulmans des quartiers populaires.

Pour la théologienne et rabbin libérale la haine contre les juifs est le premier symptôme d'un mal qui frappe toute notre société. Elle appelle les "gilets jaunes" à condamner ces dérives qui entachent leur mouvement.

Le 16 mai 1896, Emile Zola publiait dans "Le Figaro" un article courageux, solitaire et retentissant, « Pour les Juifs ». Se dressant contre les violences antijuives en France qui niaient les valeurs démocratiques de la République, le futur auteur du « J’accuse... ! » du 13 janvier 1898 proclamait sa pleine solidarité avec les Juifs. L’article lui valut les foudres d’Edouard Drumont et de son journal, "La Libre Parole", le moniteur de l’antisémitisme depuis 1892.

Chantal Meyer-Plantureux étudie l’expression antisémite et homophobe dans le cinéma et le théâtre en France.

Alors que 34% des Français juifs se sentent en danger dans leur pays et que 70 % des plus jeunes ont subi une agression de nature antisémite, la question mobilise essayistes et chercheurs. Voici quatre ouvrages pour comprendre.

Le 3 octobre 1980, la France connaît son premier attentat antisémite depuis la Seconde Guerre mondiale. Son auteur serait issu des rangs de l'extrême droite. Même si, très vite, une organisation palestinienne est suspectée.

Le 3 octobre 1980, la France connaît son premier attentat antisémite depuis la Seconde Guerre mondiale. Son auteur serait issu des rangs de l'extrême droite. Même si, très vite, une organisation palestinienne est suspectée.

L’attaque contre une synagogue à Pittsburgh montre que le danger pour les Juifs ne vient pas seulement du terrorisme islamique, mais des discours intolérants de tous bords, analyse ce journal israélien de gauche.

Cet éditorialiste fustige la politique diplomatique du Premier ministre Benyamin Nétanyahou, prêt à tout pour s'attirer des soutiens. Il n'hésite pas à s'allier à des régimes souvent accusés d'antisémitisme.

Cet éditorialiste fustige la politique diplomatique du Premier ministre Benyamin Nétanyahou, prêt à tout pour s'attirer des soutiens. Il n'hésite pas à s'allier à des régimes souvent accusés d'antisémitisme.

«Plus jamais ça» criaient les manifestants en 1990, après la profanation du cimetière juif de Carpentras. Pourtant l'antisémitisme est toujours présent en ce début de 21e siècle, conduisant même à des assassinats. Quelle est donc cette haine qui semble impossible à juguler ?

La découverte récente d’un lot d’archives restées inédites apporte un éclairage nouveau sur le « socialisme de guerre » et ses acteurs. Parmi ceux-ci figure le conservateur de cette précieuse documentation (lettres et manuscrits) qui en fut à la fois le destinataire et l’auteur, Pierre Georget La Chesnais (1865-1948). En nous aidant de ces archives, nous avons pu retracer le parcours de cet homme de réseaux qui évolua dans divers milieux, littéraires et politiques.

La parution des premiers volumes des "Cahiers noirs" a relancé une querelle qui ne s’est jamais éteinte depuis 1945, autour du degré d’engagement du philosophe dans le régime nazi. La publication de la traduction française des deux premiers volumes, les plus directement concernés par la querelle en raison de la période qu’ils couvrent, 1931-1939, donne au "Débat" l’occasion d’y revenir. Nous avions en effet par le passé consacré déjà une large place à cette discussion à l’occasion de la parution en français des écrits politiques de l’auteur (no 48, 1988).