Titulaire du grand orgue de la cathédrale durant trente-sept ans, ce grand discret fut au premier plan de la scène musicale et politique de son temps. Attentif à ses maîtres romantiques aussi bien qu'à son époque, il laisse une oeuvre éminemment singulière et variée, tendue vers un seul but: émouvoir. Son 150e anniversaire nous donne l'occasion de la redécouvrir.

D'un thème de bal musette, il tire un quatuor, d'un film de Murnau, de sidérantes improvisations à l'orgue : bienvenue dans l'antre d'un des plus prolifiques compositeurs d'aujourd'hui.

Il y a un an jour pour jour, son toit et sa flèche disparaissaient dans les flammes. En attendant une reconstruction qui demandera plus de cinq ans, la musique a quitté ces lieux. Mais avant? De l'ars antiqua au postmodernisme, de maître Léonin à Philippe Hersant, qu'a-t-on joué dans la cathédrale parisienne? Passons en revue les notes grandes et petites d'un édifice bientôt millénaire. Sommaire. Notre-Dame des notes. Métamorphoses de l'orgue. Cathédrale de la douleur.

Si Bach était féru de tous les instruments de son temps, ce sont le clavecin et l'orgue, dont il était lui-même un interprète virtuose, qui lui offrirent ses principaux terrains d'expérimentation. Dans ses partitions, il les fait chanter, danser, dialoguer, prêcher... A deux ou quatre mains, ses plus grands chefs-d'oeuvre révèlent la quintessence de sa pensée musicale et, de "Variations Goldberg" en "Clavier bien tempéré", tout un continent se dévoile. Qui mieux que Gilles Cantagrel pouvait nous y guider ? En quatorze stations (14 = B.A.C.H.), voici Bach aux claviers.

Evénement en ce mois de février 2016 : après avoir, à l'automne, laissé échapper en public ses premières notes, la Philharmonie de la Vilette inaugure son orgue. En mai, la Maison de la radio fera de même après, là aussi, une "pré-inauguration" en décembre et une patiente mise au point. Le "roi des instrument" va-t-il devenir, d'est en ouest, le prince des salles de Paris ?

Trois mois après la Philharmonie de Paris, Radio France a officiellement inauguré son nouvel orgue (qui s'était, en réalité, déjà fait entendre avec orchestre), au cours d'un copieux week-end de festivités. Afin de donner la pleine mesure de l'instrument, le programme des réjouissances privilégiait le spectaculaire.

Un jeune homme monté de sa Normandie à Paris entre dans la classe de Paul Dukas au Conservatoire. Sorti du Conservatoire sous une averse de prix, le voilà tout occupé à servir son instrument : l'orgue.