L’art de l’icône orientale, que l’Occident a découvert dans la seconde moitié du XXe siècle, est souvent perçu comme un art figé dans le respect de canons intangibles. Mais certains artistes, inscrits dans la tradition orthodoxe, développent leur propre style et renouvellent cet art. C’est le cas de la peintre bulgare Julia Stankova. Le thème de l’hospitalité d’Abraham, qui avait inspiré la célèbre trinité de Roublev, présent dans toute son oeuvre, permet d’illustrer sa liberté inventive et sa fidélité à ce qui est l’essentiel de l’icône, cet "art de la rencontre".

En réponse à Matisse et à l'Abstraction lyrique, Renée Levi peint de façon très contemporaine, déployant sa gestuelle ample et colorée dans le musée d'Evreux et les espaces cachés de son Palais épiscopal.

Univers de faux-semblants, simulacre d'espaces de vie vides de visiteurs, les peintures d'Amélie Bertrand distillent une sourde étrangeté. Dans ce monde d'illusions où l'humain n'a pas sa place, la magicienne, c'est elle.

Figure singulière de la peinture italienne du XVIIe siècle, Artemisa Gentileschi aurait pu finir broyée par une vie teintée de violence et d'humiliation. Mais cette féministe avant l'heure, déterminée et ambitieuse, sublima ses souffrances pour en faire jaillir une oeuvre à l'intensité renversante.

Le sujet est délicat, sensible même, et pourtant aussi nécessaire que piégé : existe-t-il une "peinture de femme" ? Pour répondre à cette question, nous avons donné la parole aux premières concernées : les peintres femmes.

Des montagnes transparentes, des barques, des nuits arctiques, des soleils qui ne se couchent pas : les paysages boréaux d'Anna-Eva Bergman s'invitent au Musée des beaux-arts de Caen. Mais qui fut Anna-Eva Bergman, qui vécut dans l'ombre de son mari Hans Hartung ?

Inaugurale, une exposition anversoise consacrée à la peinture de Michaelina Wautier (1614-1689) dévoile un talent inconnu. une femme intrépide et un chef d'oeuvre ineffable : "Le Triomphe de Bacchus". Magistral.

C'est elle qui a réalisé la sublime affiche du Festival d'Avignon 2018. En cette rentrée, pas moins de quatre expos lui sont consacrées. Dans ses toiles monumentales, Claire Tabouret peint des êtres en résistance, inquiétants comme dans les films de David Lynch, ou faussement ingénus comme les héroïnes de Sofia Coppola. Rencontre avec celle que tout le monde s'arrache.

Ce printemps et une partie de l'été, Apolonia Sokol exposait ses tableaux à The Pill, jeune galerie d'Istanbul. Richard Leydier a fait le voyage d'Orient pour découvrir les nouvelles oeuvres de cette artiste prometteuse. Elle participe à l'exposition Mademoiselle (commissaire : Tara Londi) au Centre régional d'art contemporain (CRAC) de Sète, jusqu'au 6 janvier 2019.

A l'occasion d'une récente donation, le LaM de Villeneuve-d'Ascq rend hommage à l'artiste Etel Adnan dans un dialogue inédit avec trois autres artistes libanais contemporains. Rencontre colorée dans son appartement-atelier parisien.

Grinçante et cruelle, sa peinture figurative s'adresse à nos tripes davantage qu'à notre intellect. Est-ce la raison pour laquelle l'artiste, 83 ans, a été si longtemps ignorée des musées français? Le Musée de l'Orangerie lui consacre une exposition.

Ce printemps et une partie de l'été, Apolonia Sokol exposait ses tableaux à The Pill, jeune galerie d'Istanbul. Richard Leydier a fait le voyage d'Orient pour découvrir les nouvelles oeuvres de cette artiste prometteuse. Elle participe à l'exposition Mademoiselle (commissaire : Tara Londi) au Centre régional d'art contemporain (CRAC) de Sète, jusqu'au 6 janvier 2019.

Des saynètes plus ou moins nettes, un conflit qui semble inévitable : cette oeuvre nous plonge comme dans un rêve, ou peut-être un cauchemar...

L'énergie de son geste et sa palette ont fait face à tous les tourments. Trente ans après sa mort, les oeuvres de l'artiste américaine dialoguent avec celles de Monet. Quelle femme, quelle vie !

Certes, on découvre ou redécouvre actuellement l'oeuvre de femmes qui ont contribué à l'art moderne, mais Georgia O'Keeffe (1887-1986) est une très grande figure de l'art américain, largement honorée dans son pays, très peu vue en Europe. Du 8 septembre au 6 décembre, on pourra enfin s'en mettre plein la vue au Centre Pompidou, à travers un ensemble d'une centaine d'oeuvres, auparavant accueillies au Musée national Thyssen-Bornemisza de Madrid.

Figure totémique du surréalisme, la peintre Toyen (1902-1980) voulait découvrir le monde avec les yeux d'un poète. Adoubée par André Breton et Paul Eluard, son oeuvre saisissante et révolutionnaire est enfin révélée au grand jour à Paris.