Petit villageois andalou, Esteban Casillas adore les récits de sa grand-mère surson glorieux aïeul matador, mystérieusement disparu. Devenu grand, il n?a decesse, malgré l?interdit paternel, d?endosser à son tour l?habit de lumière. Etd?affronter en secret le plus légendaire des taureaux, le fameux descendant duDiable? 0

Il suffit de lever le nez ou d'observer les traces sur la chaussée : la ville est vivante et si on y regarde bien, elle se donne à lire comme un livre ouvert. Ici, un bout d'immeuble percé de fenêtres forme un E ; là, un élément de trottoir dessine un C ; là-bas, un échafaudage recèle un grand T – cet abécédaire surprenant, tout en prises de vue in situ, invite à traquer les vingt-six lettres de l'alphabet dans l'univers urbain. On cherche : tantôt c'est facile, tantôt le défi à relever est moins évident – dans tous les cas, la solution est présentée sous un rabat à droite, isolant la lettre recherchée au sein de la photo. L'ordre alphabétique est à la fois une indication directe, pour les plus grands qui le connaissent déjà, et le moyen de le mémoriser pour les néophytes. Un rappel complet de l'alphabet sur le dessus du rabat, avec la lettre à chercher déjà éclairée parmi les vingt-cinq autres, apporte à tous un indice complémentaire.

La vie pop et surprenante d'une famille loufoque, en adaptation permanente… C'est une maison perchée, ou plutôt plantée, au sommet d'un pic. C'est ici que vivent Olaf et Olga dans la recherche d'un équilibre parfait. Car il suffit qu'un geai se pose sur une pente du toit pour que la maison penche : vite, il faut rééquilibrer ! La vie s'organise : tout doit avoir le même poids de chaque côté et chacun respecte en permanence l'équilibre de l'autre, par un jeu d'actions et de compensations. D'ailleurs, quand Olaf et Olga ont des enfants, ce sont des jumeaux. Tout se tient. Mais un beau jour, une dispute éclate, l'équilibre est rompu et la maison bascule dans la pente : où s'arrêtera-t-elle ? Au-delà de la fable sur le vivre ensemble et l'adaptation permanente à son lieu de vie, on se régale des vues en coupe de la maison, des images en miroir jouant avec la symétrie des plans et des couleurs – et de l'énergie de cette famille peu commune ! Et quand le vent de la fantaisie emporte ce foyer très loin de la montagne, on a bien envie de s'envoler avec elle…

Rescapé d'un attentat, Rousseau se réveille dans une chambre d'hôpital, sans mémoire. Il découvre qu'il fait partie des chiens et commence une longue quête personnelle, tandis que les chats luttent pour leur liberté.

Clovis casse l'hippopotame en porcelaine de sa maman en jouant au foot dans le salon. Il cache les débris dans un mouchoir, dans sa poche. Mais lorsqu'il le ressort, les débris ont fondu sur le tissu. Il cache ensuite les haricots verts du dîner, qui se fondent eux aussi dans l'étoffe. A chaque mensonge, l'étoffe grossit et se transforme en monstre, Popopipo, qui ne quitte plus Clovis. ©Electre 2016

Chez lui Romi, le rhinocéros fluo, découvre les différences ou oppositions entre ouvert et fermé, cuisine et salon, désordre et ordre, lundi et dimanche, etc.

Un couple sans enfant et un roi sans reine se retrouvent au pied d'un biloba sacré. Le couple voit son voeu exaucé par la naissance d'un enfant minuscule, qu'ils nomment Grand-d'un-pouce. Le roi sème aux quatre coins du royaume des graines de l'arbre sacré et se retrouve bientôt père des arbres d'une forêt géante. ©Electre 2016

Amateurs de mode, Alice et Alex se croisent un jour chez le couturier à qui ils ont commandé une tenue d'été. Mais les jours suivants, ils sont saisis d'un trouble singulier qui les empêche de dormir, les fait rougir et les rend maladroits. Chacun de son côté se rend chez le docteur, qui leur apprend qu'ils ne sont pas malades mais tout bonnement tombés amoureux. ©Electre 2021

Une approche décalée et originale du pipi au lit, thématique incontournable de la petite enfance. La nuit, Capitaine Bébé enfile sa combinaison, ses bottes, son casque – et c'est l'heure de sa tournée : Ça va, madame la boulangère, votre pâte n'a pas trop débordé ? Plus de trompe à déboucher, monsieur Éléphant ? Pas de noeud à la queue, monsieur Serpent ? Oh ! mais voilà qu'il y a le feu à la boutique de bonbons de madame Girafe ! Heureusement que Capitaine Bébé est là ! Difficile, en rentrant à la caserne, de justifier l'inondation auprès de Mamano qui l'accueille au pied du lit… Elle a sa tête des jours où il a fait pipi au lit ! C'est sûr, elle va le gronder… mais non, elle lui fait un gros poutou ! Et le lendemain, Papano et Mamano lui offrent un pyjamapompier et un popompier : plus aucun risque de se mouiller en sauvant la boutique de madame Girafe ! Une mise en images audacieuse aux couleurs chaudes, d'inspiration à la fois rétro et contemporaine, par un nouvel illustrateur-peintre de grand talent !

hoisir un chat est une décision importante et difficile. Une histoire d'adoption qui touche par sa délicatesse et sa fin inattendue. C'est le grand jour. Direction le refuge pour adopter un chat ! Accompagné de sa mère, un petit garçon a déjà des idées bien arrêtées sur le caractère de son futur animal de compagnie. Mais c'est finalement très loin de l'idée initiale d'un chat jeune, beau et vif que le choix finit par se porter. Un vieux chat de 7 ans vient se lover dans les bras du jeune garçon et achève de le séduire. Après De bouche à oreille avec Simon Priem en 2023, Marta Orzel revient ici comme autrice-illustratrice avec un album qui ravira tous les amoureux des chats. Dans une langue savoureuse, elle raconte avec réalisme une histoire d'adoption. Son dessin délicat et épuré valorise les postures et les caractères de chats beaux malgré leurs imperfections. Elle évoque avec justesse une décision importante qui met en jeu le sens de la responsabilité de l'enfant et de sa famille. Le chat pour moi interroge les critères de choix fréquents dans ces situations et notre rapport à la vieillesse. Sans donner de leçon mais avec simplicité et douceur.

Une fillette imagine que son grand-père décédé est devenu un ours et qu'il hiberne en attendant le printemps. S'enfonçant sous la terre, il avale une graine et s'endort. La fillette se sent apaisée : son grand-père est toujours là et au printemps, il deviendra un arbre.

Max et Mélo sont deux drôles de personnages fort différents (un grand maigre et une petite ronde). Ils ont rec¸u chacun un cadeau. PAREIL ! s'exclament-ils en chœur. Ils commencent à ouvrir en parallèle leur paquet, comparant ce qu'ils y trouvent : ce qui est pareil...ou pas pareil. L'occasion, en jouant, de tisser des liens, de se rapprocher et s'identifier, mais aussi de marquer sa différence. Décalages (l'une trouve un bonnet quand l'autre sort un pull), quiproquos (ils ont bien la même liste de vêtements à la fin, mais la portent sur eux dans un joyeux désordre !) entraînent une lecture ludique à la pirouette finale réjouissante : « Et voilà, s'écrient-ils toujours en chœur, maintenant, on est tout tout PAREILS ! » (enfin, presque...)

Edna, pour s'assurer l'admiration de ses amis, vole tout ce qu'elle trouve, mais surtout du technologique et cher. Devenue accro au risque, elle franchit les limites quand sa rencontre avec un jeune garçon tourne mal.

Une fillette joue sur le tapis de sa grand-mère, sur l'air de Pomme de reinette et pomme d'api. Une promenade rêvée commence alors au jardin des délices.

Dans un petit village qui tient à sa tranquillité débarque une troupe d'animaux saltimbanques qui invitent les habitants à la fête.

Blanche, âgée d'à peine quinze ans, est bien décidée à quitter pour toujours sa mère qui ne fait plus attention à elle.

Poppy adore son vieux chien, Chouchou, qu'elle connaît depuis toujours et avec lequel elle a toujours tout partagé. Lorsque celui-ci disparaît, la petite fille a beaucoup de chagrin. Ses parents lui offrent alors un nouveau chien, que Poppy rejette. Electre 2014

Dans une maison en coupe, on suit les pensées et les déplacements d'une fillette qui nous parle d'un avant et d'un après. Avant, c'était quand « Machin » n'était pas encore là. On comprend vite que Machin est un nouveau bébé et que notre fillette narratrice doit apprendre à lui faire une place dans sa maison – et surtout dans sa vie ! Ce qu'elle fera bientôt : dès que Machin lui sourira et fera fondre son cœur de nouvelle grande sœur...

Une petite fille écrit à celui ou celle qui lui a donné son cœur – au sens propre. Grâce à lui, elle peut aujourd'hui à nouveau courir, nager, danser, faire du vélo, mais aussi être amoureuse, rêver, espérer : vivre, tout simplement. Elle imagine son donneur, se raconte que c'est un garçon, même si elle n'en sait rien, puisque le don est anonyme. Elle ressent sa présence autour d'elle, et pas seulement dans sa poitrine, lui parle de son bonheur d'être en vie. Elle le lui fait partager : car elle en est certaine, ce bonheur, il le ressent lui aussi. Et cette vie nouvelle de la fillette prolonge la vie de son donneur, ainsi pas tout à fait finie. Une lettre pour dire merci, belle et sans pathos, à hauteur d'enfant, et qui touche au cœur, forcément.

Elias, 13 ans, ne s'entend plus avec sa mère. Au cours d'une dispute, il claque la porte du chalet de location et se perd au milieu d'une tempête de neige. Soudain il entend une voix venue de nulle part et la conversation s'engage. Charlie va lui ouvrir les portes d'un monde insoupçonné.

Un leporello donnant à voir tout ce qui se trame autour de Jacominus à la seconde où il chute dans l'escalier. Une fresque de plus de deux mètres réunit cent saynètes, contées dans le livret, qui racontent ce que vivent autant de personnages à ce même instant. Ces moments étranges ou joyeux, graves ou drôles se conjuguent les uns aux autres pour aboutir, par effet papillon, à la fameuse chute. ©Electre 2022