Succès du livre.

Le 7 janvier 1839, le scientifique François Arago révèle à l'Académie des Sciences un procédé inédit, proposé par Daguerre, qui permet de fixer mécaniquement le réel. La découverte provoque de nombreuses réactions tant des scientifiques que des artistes, des critiques et du grand public, qui se passionnent pour l'invention. Les artistes en perçoivent l'utilité et acquièrent des photographies (Courbet). Ils passent commande à des photographes (Ingres, Delacroix), et plus tard, la pratiquent eux-mêmes (Friant, Muenier, Degas). Leur engouement se justifie de multiples façons parmi lesquelles on trouve la volonté de reproduire les oeuvres afin d'en conserver une trace, un souci d'économie puisque la photographie évitait aux artistes de rémunérer des modèles vivants, ou encore une véritable aide au cours de l'élaboration artistique, puisqu'elle permettait de saisir de manière objective un pan de la réalité que l'oeil ne pouvait concurrencer, de réaliser des essais de composition, etc. Au-delà d'une simple mise en parallèle entre peintres et photographes qui ont pu influencer leur création, cette publication richement illustrée met en lumière la complexité des liens entre peinture et photographie en faisant référence au contexte historique et technique de l'époque, à la critique d'art très présente, et au processus créatif propre à chaque artiste.

La rhétorique est considérée ici comme un langage commun pour les artistes et les intellectuels. Les auteurs l'envisagent sous l'angle de l'art et comparent les moyens et les effets que les artistes ont à leur disposition avec ceux des orateurs et des écrivains. Cette réflexion débute à l'Antiquité et concerne l'Europe.

L'apprentissage est ici examiné dans sa dimension sociologique. Ces articles analysent les processus de communication, les situations d'échange et de transmission à l'oeuvre dans la dynamique cognitive. Ils s'attardent plus particulièrement sur des situations complexes (autisme, tutorat, résolution de problèmes, relation mère-enfant).

Ce recueil reprend des interventions présentées au colloque, qui interrogent les notions de délation et de dénonciation et leurs limites respectives, la valeur de la dénonciation en droit pénal, la frontière entre dénonciation et témoignage au regard des vertus citoyennes, etc.

Réunit trois essais de Thoreau sur ses voyages dans le Maine en 1846, 1853 et 1857. Il y décrit un pays presque désert, couvert de forêts, à l'hydrographie complexe, riche d'une flore et d'une faune diverses.

En s'intéressant aux deux faces, politique et sociale, du phénomène de la délation sous l'Occupation, cette synthèse historique étudie un pan méconnu de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Elle analyse notamment, la délation dans les régimes totalitaires, les insultes au maréchal Pétain, la place de la délation dans la traque des communistes, des Juifs ou des réfractaires au STO.

A partir de nombreuses sources documentaires, l'auteure retrace le parcours de cette maladie causée par une trop grande pauvreté nutritionnelle, qui est arrivée en Italie à la fin du XVIIIe siècle et est demeurée endémique jusqu'à l'entre-deux-guerres. Un portrait historique, économique et médical qui s'intéresse aussi bien aux causes qu'aux conséquences de l'endémie.

Une histoire de la décoration d'intérieur, de 1800 à 1920, à travers 800 planches extraites de catalogues de vente et de revues d'ameublement. L'ensemble met en évidence les différents styles et tendances esthétiques de cette période.

Tableau détaillé de la construction et de la persistance de la noblesse du XVIe siècle à l'après Restauration.

Sélection de plus de 500 gravures de mode, du Directoire à la Belle Epoque, issues de magazines et catalogues de mode anciens. Les principaux courants vestimentaires, reflets des évolutions sociales et historiques, sont restitués sous forme de collection iconographique : costume, robe de réception, crinoline, faux-cul, châle de cachemire, etc.

Pierre Brunel, professeur de littérature comparée à l'Université Paris-Sorbonne depuis 1970, a été membre de l'Institut universitaire de France (1995-2005). Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont un Dictionnaire de Don Juan (Laffont, 1999).

Autour du thème de la professionnalisation de la formation et du travail des enseignants, ces contributions issues dun colloque international examinent des expériences menées en Suisse romande, en France, au Québec et en Belgique francophone.

Les auteurs questionnent le rôle disciplinant et structurant donné à certains enseignements au cours de l'histoire comme les mathématiques ou encore le latin, en déterminant les arguments philosophiques, psychologiques et pédagogiques qui ont servi de point d'appui pour faire de ces savoirs des disciplines de pensée.

Recueil de notes écrites lors du voyage de l'écrivain en Provence et en Italie du Nord, alors qu'il accompagnait sa soeur Caroline pour son voyage de noces.

Gambetta a été la figure la plus marquante de la IIIe République naissante. Sa popularité ne tient pas seulement à son élection à la députation à l âge de trente ans, à sa participation au gouvernement de la Défense nationale, à trente-deux ans, ou encore à son départ en ballon de Paris assiégé, en octobre 1870. Personnalité tonitruante, à l aise aussi bien avec les Rothschild qu à Belleville, où des milliers de personnes venaient boire ses paroles, il a affronté aussi bien les socialistes, auxquels il affirmait : il n y a pas de question sociale , que les conservateurs, auxquels il opposait ses nouvelles couches , et les catholiques, qu il interpellait d un : le cléricalisme, voilà l ennemi ! . Il n a eu de cesse de défendre une conception personnelle et exigeante de la République, incomprise de ses contemporains, qui mirent en minorité son grand ministère en 1882, quelques mois avant sa mort. Jean-Philippe Dumas redonne toute son ampleur à la personne de Gambetta et à sa pensée, souvent réduite à des formules. Après avoir retracé les principales étapes de sa vie politique, des débuts mal assurés du jeune provincial aux combats de la Défense nationale, de la lutte contre les monarchistes à la fondation des institutions républicaines, il présente ses conceptions, son entourage et sa postérité. Tournée vers l avenir, la réflexion de Gambetta sur la France et ses institutions apparaît à bien des égards comme toujours pertinentes.