L'institution sociale, médico-sociale, hospitalière, scolaire, universitaire… c'est transfert à tous les étages  ! Mais on ne saurait en rester au constat évident qu'entre les êtres humains, «  ça transfère  ». En effet, dans un premier temps, le transfert en tant que tel ouvre sur la confusion. Il faut donc ajouter un second temps: un «  maniement  » (Freud), «  une manœuvre  » (Lacan), permettant au praticien de prendre la distance, de structurer la relation, mais aussi d'en extraire une élaboration indispensable pour mener à bien sa «  mission  ». Issu de la pratique psychanalytique, le concept de transfert trouve une extension légitime et opérante dans le champ des pratiques sociales, de soin, d'enseignement.  

Une réflexion sur la psychanalyse et sa pratique dans une société qui tend à rendre caduc le travail psychique du rêve, de la liberté associative avec sa fonction d'interprète. Les auteurs présentent un certain nombre de cas cliniques ainsi que les méthodes thérapeutiques dont ils ont fait l'objet pour montrer les bénéfices de la psychanalyse notamment pour les enfants et adolescents. ©Electre 2024

Les enfants aveugles et déficients visuels sévères sont proches et lointains des autres enfants. Ils sont nombreux, certains venus de l'étranger, vivant dans des conditions difficiles. Précoce, leur cécité a produit un développement original de leur psychique, proche de celui des autistes. Tardive elle est responsable de difficultés dans leurs façons de penser, leur rapport à leur corps, au temps et à l'espace, à leurs parents, aux autres, à la société.Comme d'autres enfants handicapés, ou étrangers, ils interrogent les voyants, leurs parents et tous ceux qui sont confrontés à eux, y compris les psychanalystes, sur leur rapport à la différence. Ils nous apprennent beaucoup sur la place de la vue et du regard dans la construction de notre psychique et de notre rapport au monde.Ce livre, sans équivalent, décrit la clinique psychanalytique avec ces enfants et ces adolescents.  Ses théorisations et conseils s'adressent à ceux qui sont confrontés à eux, mais aussi aux enfants autistes et aux enfants étrangers, et plus largement à tous ceux qu'intéressent la psychanalyse et ses extensions.

Qu'elle émane de la doxa universitaire ou des sociétés de psychanalyse, sans omettre les francs-tireurs bankable pour l'industrie de l'édition et de la communication, la pensée psychanalytique française établie marque le pas… Depuis une quinzaine d'années, la plupart des auteurs reconnus et des autres pontes de l'inconscient peinent à proposer une réflexion renouvelée. Avec un peu de décalage, les éditeurs comme les lecteurs (collègues, étudiants, analysants, grand public avisé) semblent (enfin ?) avoir pris la mesure de cet étiage intellectuel. Quelles que soient les causes de ce phénomène, un fait rassurant persiste : de nombreux « psychistes » (psychologues ou psychiatres pour l'essentiel) demeurent attachés au référentiel analytique. Entre collègues d'une même équipe soignante ou dans le cadre de petits groupes de travail (où se croisent plutôt des analystes en libéral), la pratique psychanalytique continue d'être interrogée, partagée, débattue et parfois écrite. Les semis et bourgeons que je propose s'inscrivent dans ce contexte de pacifique prise de maquis par les praticiens de formation et de sensibilité analytique qui ont choisi de cultiver leur jardin avec patience et discrétion, à bonne distance des poses mandarinales et médiatiques.

Repenser la psychanalyse. Être homme, devenir femme ; être femme, devenir homme. Mais laquelle, lequel, et pour qui ?Daniel Paul Schreber, vers 1900, juge et président de tribunal en Allemagne, écrit Mémoires d'un névropathe, ouvrage dans lequel il relate les tentatives de Dieu pour le transformer en femme, ses tentations d'être sa prostituée ou son épouse.Les mouvements trans* datent de 2000, la psychanalyse de 1900, peut-elle encore les comprendre ? Est-elle encore créatrice aujourd'hui ? Schreber a-t-il été un précurseur ? A-telle été une pionnière ? Les psychanalystes criaient au meurtre du père, alors qu'on tuait femmes et enfants chaque jour.Telles sont quelques provocations de ce livre, exubérant, foisonnant de références psychanalytiques et littéraires.

Cheminer pour trouver sa propre écriture est un processus qui fait appel à son vécu, son passé conscient ou inconscient, ses épreuves de vie mais aussi ses propres représentations symboliques du monde. Écrire, c'est donner du sens à son existence que l'on soit enfant, adolescent, exclu de la société ou écrivain reconnu. Cervantès, Duras, Beckett, Rimbaud, Pérec, Artaud, Camus ont posé autrement la question du savoir et de la condition humaine. Comme des alchimistes qui transforment le plomb en or, ils ont su transmettre leur chemin unique d'écriture et leur humanité.

L'auteur analyse les textes qui mettent à mal la pensée freudienne et la psychanalyse, depuis Les fondements de la psychanalyse d'A. Grünbaum au Crépuscule d'une idole de M. Onfray, en passant par Le livre noir de la psychanalyse : vivre, penser et aller mieux sans Freud.

Face aux transformations des rapports de l'humain à son environnement et des modes d'organisation socio-économiques, l'auteur invite à faire évoluer les paradigmes de la psychanalyse afin de refléter et d'accompagner ces évolutions, notamment en réévaluant le rôle des symbioses dans le développement individuel, groupal et sociétal.

Introduction aux grands thèmes de la psychanalyse illustrée d'exemples de séance : castration, Oedipe, névrose hystérique, obsession, fantasme, etc. ©Electre 2018

Si Freud s'intéressait au développement des enfants du siècle dernier et si les formes que prend la violence ont évolué depuis, les enjeux du scénario fantasmatique qui est au centre du texte Un enfant est battu méritent d'être revisités cent ans après. Ce livre fait le choix d'aborder la psychopathologie clinique actuelle à partir de cet éclairage.Les violences faites aux enfants ont sans nul doute vu leurs contours se modifier au cours du siècle écoulé. Il est nécessaire que la psychanalyse se saisisse des violences actuelles telles qu'elles sont agies sur les scènes familiale, sociale, culturelle et politique. Il l'est également qu'elle continue de penser les violences fantasmées, mises en scène dans le monde interne, intrapsychique, des sujets, et ce qu'il s'agisse d'enfants, d'adolescents ou d'adultes.

Dix-huit ans entre Vagabondages Psy et Vagabondages Psy II. Du neuf? L'évidence numérique, le virtuel devient réel. Économies relationnelles, une question, une réponse, ni maître, ni élève. D'ailleurs, est-il toujours utile de penser? Mortification à l'œuvre. Dissolution du patriarcat, contestation de toute autorité, de toute hiérarchie, pas de limite à la recherche du bonheur. Le surmoi freudien, la castration? Foutaises. Non plus raison, logique, droit, devoirs mais sincérité, authenticité. Dictature du ressenti. Mais si difficultés, cet humain ne dédaigne pas d'abandonner son entendement pour se lover dans une masse, dans le moelleux de la servitude volontaire du confort poutinien, du désistement masochiste.

Que se passe-t-il dans l'expérience analytique? L'analysant y parle de sa vie, de son quotidien, de son passé, de ses amours, de ses déboires, de ses rêves, de ses angoisses et de ses plaisirs…, et il tente de cerner ainsi, et de dépasser, ce qui l'empêche d'assumer son désir et son destin. L'analyste écoute en soulignant quelques mots et posant quelques questions à partir de ce qu'il entend de l'inconscient. Un espace commun de pensée se tisse alors entre eux  : affaire de dires, d'affects, de ressentis, de silences. Les brèves de psychanalyse ici rassemblées, paroles d'analysant-e-s, ouvrent une petite fenêtre sur cet espace de transfert et sur les effets de la parole dans ce cadre.