M. Chapsal a sélectionné des extraits du journal qu'elle tient depuis ses quinze ans : si au début elle ne parle que de ses problèmes intimes, elle s'intéresse aux autres en même temps qu'elle avance en âge. Son écriture, tout autant, se perfectionne.

Suite du journal de R. Camus qui fait un état des lieux de l'année 1999.

Le lecteur retrouve des personnages familiers du Journal, qui gravitent ici autour de l'oeuvre du peintre Josef Albers. L'auteur livre notamment ses réflexions sur l'art, la littérature, les moeurs et la société.

Mercredi 21 septembre. J'ai beau me saouler de travail et ne sortir pratiquement pas de cette bibliothèque, je bois à grandes lampées l'élixir de septembre, qui d'ailleurs n'est nulle part si enivrant qu'entre ces pans de livres. Les Pyrénées complaisantes, pour la première fois de la saison, sont apparues dans le soleil au-dessus de la canopée, comme en hiver.Pourtant nous sommes encore en été, je crois bien. Le matin semblait le penser aussi, sans y tenir plus que cela. C'est cela, l'enchantement de septembre : il n'y tient pas. Creusé qu'il est du temps qui fut (weather aussi bien que time), il habite avec nonchalance le pays des morts.Je regrette de m'être laissé influencer une ou deux fois déjà, jadis et naguère, par mon entourage qui a poussé les hauts cris à l'idée d'un volume de ce journal qui se serait appelé Septembre absolu. C'est pourtant bien de cela qu'il s'agit. Toute la journée s'est écoulée dans la splendeur discrète de ce mois détaché des choses, tranquillement revenu de tout, et qui n'en fait pas une affaire. Entré sans manières par les fenêtres, il prenait ses aises entre les rayonnages, dans les fauteuils, sur les tapis, jusqu'entre les dalles de notre carrelage décrié.Nous vivons sans doute les dernières heures de l'absolutisme. C'est aussi ce qui le rend irrésistible.

Neuvième volume d'une série inaugurée avec Journal romain ce livre marque une étape, symbolisée par le changement d'éditeur, dans le dépouillement de soi et la franchise. Renaud Camus y parle, entre autre, de son projet d'hyperlivre, vaisseaux brûlés,vaste chantier littéraire sur Internet, en évolution permanente.

Le reflet des pérégrinations de l'auteur durant l'année 1995 et leurs entrelacements avec son oeuvre : l'art contemporain, avec le séjour de l'artiste Jannis Kounellis au château de Plieux, les voyages au Brésil, avec Alain et Catherine Robbe-Grillet, aux Etats-Unis, en Nouvelle-Angleterre, puis en Lozère...

Renaud Camus traite ici d'une vie presque publique, en somme, de la sphère la plus intime, la recherche du plaisir et de l'amour, les soucis domestiques et pécuniaires, la méditation sur l'âge et sur le temps, l'amusement et la solitude.

Ce journal de l'année 2003 doit son nom à une lande solitaire du Royaume-Uni et beaucoup de sa couleur au voyage qu'effectua cette année là l'auteur en Angleterre. Y sont successivement évoqués villes, sites, maisons d'artistes et paysages britanniques mais aussi des figures littéraires, artistiques, des épisodes historiques, etc.

Le récit des activités d'animateur de Renaud Camus, qui s'en acquitte avec plus ou moins de bonheur, navigant entre les habituels ennuis d'argent, les plaisirs, les mélancolies, les exaspérations.

C'est un petit Etat pyrénéen de l'Espagne médiévale, berceau du futur Aragon, visité par R. Camus, qui donne le nom à ce journal pour l'année 2005. Il y évoque les événements historiques de l'année, la mort de Jean-Paul II, les émeutes dans les banlieues, ainsi que des thèmes qui lui sont familiers : la culture, la déculturation, la civilisation et ses prestiges, la décivilisation, etc.

Ces pages, datées de 1962 à aujourd'hui, reflètent l'évolution d'une femme confrontée à une société changeante concernant l'amour, la passion, la sexualité, le mariage, la morale, la politique... Elle déplore certains événements mais se réjouit d'y avoir assisté.

Suite de la publication du journal de R. Camus. L'année 2004 est spécialement marquée par une invitation officielle en Corée où il va prononcer plusieurs conférences. Il en profite, avec son ami Pierre, pour explorer le pays à bord d'une voiture de location, dans ses recoins les plus reculés.

Née en 1929, Christa Wolf est l'auteur d'une oeuvre considérable, et, chez Fayard, de Adieu aux fantômes (1996), Médée (1997), Ici même, autre part (2000), et Le Corps même (2003).

A 95 ans, Julien Green nous donne le seizième volume de son journal. Les événements courants sont autant d'occasions de se souvenir des êtres chers et de tous ceux qui lui donnèrent plus qu'ils ne le surent.

Dans son journal, l'écrivain a consigné ses réflexions et ses réactions face aux événements politiques de l'année 2002.

Une des exclamations favorites de ma mère, après les heureuses journées de voyage ou d'excursion dont elle vient d'énumérer les mérites et les plaisirs, c'est : " Et puis alors : une chance pour le temps ! "

Dans ce second volume de mémoires, la chanteuse raconte sa vie de famille, sa relation avec sa fille Kate, la naissance de Lou, les débuts de Charlotte au cinéma, la mort de Serge Gainsbourg et celle de son père. Elle témoigne également de ses succès d'actrice au cinéma en compagnie de Varda et de Rivette et au théâtre sous la direction de Patrice Chéreau. Elle évoque ses engagements humanitaires. ©Electre 2019

Le volume du journal de Renaud Camus pour l'année 2008 doit son titre à un séjour que l'écrivain fit ce printemps-là à Vancouver, sur l'invitation de l'université de Colombie-Britannique. Il était alors obsédé comme bien d'autres avant lui par le titre du poème et du recueil du poète belge Marcel Thiry, Toi qui pâlis au nom de Vancouver : ces mots ne l'ont pas quitté pendant son séjour passé en grande partie enfermé, fiévreux, dans une chambre d'hôtel, avec, il est vrai, toute la ville à ses pieds à travers la large baie d'un étage élevé. L'année 2008 voit aussi un retour en Ecosse, sur les traces de Rannoch Moor et à la recherche de maisons d'écrivains et d'artistes qui feront la matière du deuxième volume britannique des Demeures de l'esprit, tandis qu'est préparé aussi, sur les chemins du Sud-Ouest, le deuxième volume français de la même série, contemporain du roman Loin. Cependant la vie suit son cours, avec les aléas familiers aux lecteurs du journal : histories de tours qui menacent de s'effondrer, débats idéologiques, réflexions sur la langue et la culture, de hauts et bas du micro-parti politique dont l'auteur est président, l'In-nocence. On retrouve les figures coutumières, Pierre, la mère, le peintre Marcheschi, Alain Finkielkraut, la Société des Lecteurs et son forum, et encore et toujours la chaudière, le toit, la banque, les factures, mais aussi la lumière, les paysages, les chemins, la phrase

Le 17 juin 1940, Julien Green arrive à Bordeaux où le gouvernement français est installé depuis quarante-huit heures. Dans quelques jours, l'armée allemande aura raison d'un pays miné par la peur. Récit de ces choses vues, écrit en juin et juillet 1940.

Dans ce journal qui couvre les années 1997-98, Françoise Giroud évoque le retour de la gauche au pouvoir, le procès de Maurice Papon, le débat sur le Pacs, la crise économique en Russie, le Viagra ou encore la mort de Lady Di. Elle montre son infatigable curiosité du monde, donne ses opinions volontiers tranchantes mais non sans laisser poindre son désarroi devant le temps qui passe. Tout public. (Livres hebdo : livres du mois, 9, 2000)

A partir du milieu des années 30, Brancati, qui dans sa jeunesse s'était laissé séduire par l'activisme fasciste, n'aura de cesse de fustiger les comportements moutonniers, l'incapacité à développer une activité intellectuelle personnelle. Mais son journal est aussi l'évocation de la Sicile et celle des grands écrivains qui ont accompagné l'auteur.