Une étude de la philosophie de Schopenhauer, qui dénonce l'illusion d'une subjectivité souveraine, autonome, assurée d'elle-même.

Cette étude revient sur la vision du monde de l'écrivain, qui diagnostiquait l'avènement d'une idéologie du flux et de l'anonymat, le déclin des structures de la civilisation européenne. Elle analyse les thèmes récurrents dans l'oeuvre de Lovecraft, liés à la société industrielle et à l'univers techno-marchand qu'elle développe.

L'auteure, critique, écrivaine, lectrice et animatrice de lecture, raconte son parcours spirituel avec Fra Angelico. Elle témoigne de ce qui a suscité son intérêt, ses interrogations, ses réactions dans l'oeuvre et la pensée de ce religieux, à la jonction entre la période médiévale et la Renaissance.

Ce dossier veut célébrer la grandeur d'Alexandre Vialatte. L'auteur de Battling le ténébreux et des Fruits du Congo dépasse de loin les clichés régionalistes et le rôle d'inventeur français de Kafka. Comme tout homme de vraie tradition il se révèle sensible aux avant-gardes authentiques. Familier de Jarry en ses oeuvres, il devient proche de Queneau, Ionesco et surtout de Dubuffet

Fondateur des Cahiers de l'Herne et des éditions de l'Herne, éditeur, romancier, polémiste, mais également homme d'action, Dominique de Roux (1935-1977) fait partie de ces écrivains engagés, comme Pound, Céline, Gombrowicz, Borgès ou Bernanos, engagés parce que leur oeuvre est gagée sur leur vie.

Une réinterprétation fondamentale de la pensée de Rimbaud, pour en finir avec la légende d’un Rimbaud chantre de l’Irrationnel et avec l’image qu’il a donnée de lui dans Une saison en enfer. Un monument qui fera date dans la critique littéraire et poétique française.

Depuis les années soixante, les récits et les romans de Mikhaïl Boulgakov ont été publiés et republiés, traduits et retraduits. Mais son théâtre et ses livrets d'opéra restent en France un domaine largement inexploré, secret. Sait-on qu'il a écrit quatorze pièces dont cinq seulement ont été représentées de son vivant ? Sait-on qu'il a travaillé comme metteur en scène aux côtés de Stanislavski et qu'il a même été acteur au Théâtre d'Art ? Sait-on qu'après l'interdiction de son Molière en 1936, il s'est réfugié au Bolchoï, autre vitrine de l'art officiel où il a écrit sa dernière pièce, sur la jeunesse de Staline ? L'objectif de cette étude est de présenter l'œuvre dramatique de Boulgakov en analysant sa genèse et ses variantes, de reconstituer le parcours théâtral complexe d'un écrivain frappé d'ostracisme, mais qui a jusqu'au bout allié prolixité et polyvalence. C'est bien parce que «les manuscrits ne brûlent pas» que ce livre a pu être écrit : le plaisir est grand d'avoir accès aujourd'hui à des textes longtemps interdits et que l'on a retrouvés accompagnés de documents très peu artistiques - comptes rendus des mouchards de la Guépéou, rapports des membres du Politburo et des censeurs du Parti. En Boulgakov coule le sang d'un écrivain doublé d'un homme de théâtre. Classique littéraire incontesté, il a sa place, aussi, dans l'histoire de l'écriture et de l'art dramatique russes.