Après le travail du philosophe P. Ricoeur pour faire dialoguer les disciplines malgré les résistances et interroger les fausses certitudes, les auteurs de ce livre ont voulu appliquer la leçon de méthode du philosophe en confrontant des chercheurs en sciences humaines avec son oeuvre. Cette ouverture des sciences humaines rend possible leur questionnement du lien social, qu'on tend à sacrifier.

Quinze contributions portent sur les violences politiques européennes, des islamistes à l'extrême gauche et à l'extrême droite, en passant par l'IRA, l'ETA ou les clandestins corses, jusqu'aux phénomènes émeutiers et au hooliganisme. Elles montrent aussi les réponses et les non réponses techno-politiques à ces violences sociales et politiques.

Longtemps associée à l'Europe occidentale, l'archéologie préhistorique peut aussi permettre de rendre compte du passé des sociétés dites "primitives". Comment ces sociétés se représentent-elles leur passé ? Comment l'archéologie peut-elle leur apporter une profondeur temporelle ? Comment l'archéologie de ces sociétés peut-elle donner des nouvelles perspectives à l'archéologie occidentale ?

Au-delà de la fouille, du travail de terrain, l'archéologie se prolonge par un intense travail de laboratoire. Les outils des géosciences, des sciences de la vie, des sciences environnementales ou des sciences chimiques et physiques sont ainsi mis à contribution pour interpréter les éléments les plus ténus. L'ouvrage fait le point sur les avancées obtenues grâce à ces disciplines nouvelles.

La conquête et l'incorporation des Gaules au monde romain ont longtemps été considérées, sous l'influence de l'idéologie romaine, comme un processus permettant à un monde celtique " archaïque et barbare " d'accéder à un degré " supérieur " de civilisation. Cette vision est aujourd'hui profondément remise en question par les recherches historiques et archéologiques conduites depuis les années 1980 ; on cerne désormais davantage les transformations liées aux étapes de la conquête romaine. On voit également émerger une civilisation gauloise complexe, dont on connaît mieux les villes et les campagnes, les techniques et l'agriculture, la religion et la culture, et qui entretenait de longue date des liens politiques, militaires, économiques et culturels avec Rome. Cet ouvrage propose une synthèse des connaissances sur cette période, en s'appuyant sur de nombreuses fouilles récentes en France, en Belgique, en Suisse et en Allemagne, pour présenter un nouveau modèle de l'acculturation des Gaules.

Propose une série de contributions interdisciplinaires renouvelant la lecture de l'oeuvre du sociologue Pierre Bourdieu, à travers le croisement des regards français et allemand.

Qu'est-ce qui anime la demande de reconnaissance ? Pouvons-nous tous être reconnus et reconnus à égalité dans nos singularités ? Qu'est-ce qu'une reconnaissance authentique ? Sur toutes ces questions, l'essai apporte le diagnostic et les réponses de plusieurs sociologues.

Les aspects sociologiques, historiques et ethnologiques des "bandes de jeunes", un objet d'étude qui renvoient à des réalités diverses mais dont le point commun est la peur qu'elles suscitent ou la dangerosité qu'elles évoquent. Une série de contributions sur la genèse des bandes, la contruction médiatique et politique du phénomène, la délinquance ou le travail des institutions.

Une mise en perspective des grands mouvements de populations qui ont jalonné l'histoire de l'humanité. En confrontant des sources archéologiques, géographiques, historiques ou démographiques, les auteurs, au-delà de l'observation des mouvements de population à grande échelle, étudient les contacts entre les migrants et les sociétés d'accueil. ©Electre 2017

Issues d'un colloque organisé en 2014, ces contributions abordent la question de l'apport de l'archéologie dans la compréhension des conflits et de la violence, depuis la préhistoire jusqu'à l'époque actuelle. En France, c'est notamment par l'archéologie de la Grande Guerre qu'une réflexion sur les méthodes et les problématiques de recherche a pu se mettre en place. ©Electre 2016

De nouveaux courants de pensée examinent une alternative aux modes de vie moderne : décroissance, nouveaux indicateurs de richesse, anti-utilitarisme, concept du don, sobriété volontaire, sont ici discutés à travers différents points de vue.

Créée par un ancien journaliste du Baltimore Sun, David Simon, et un ancien policier, Ed Burns, et scénarisée par des grands noms du roman noir américain, la série américaine The Wire est devenue culte. S'appuyant sur des investigations de terrain de plusieurs années, elle décrit finement la réalité sociale, économique et politique des habitants du ghetto de Baltimore. Consacrée meilleure ethnographie jamais réalisée de l'Amérique urbaine contemporaine par le sociologue William Julius Wilson, saluée par Time Magazine ou le New York Post comme étant la meilleure série de l'histoire de la télévision américaine, elle est un outil efficace de discussion et de débats autour des problématiques qui parcourent les quartiers populaires. Elle sert aujourd'hui de support à de nombreux cours sur la ville ou sur les inégalités sociales aux États-unis. Pourquoi un tel succès ? Que peuvent nous apprendre les médias de masse sur la société et, ce faisant, comment interpellent-ils les sciences sociales ? Que donne à voir la série des quartiers populaires américains, au service de quel message social et politique ? Quelle en est la réception française et un The Wire hexagonal serait-il possible ? Telles sont les questions discutées par cet ouvrage pluridisciplinaire, au croisement des études cinématographiques et sérielles, de la sociologie, de l'urbanisme et de la science politique.

Ces contributions pluridisciplinaires proposent une double approche, sociale et biologique, de la question du soin dans les différentes sociétés, de la préhistoire à l'époque moderne. Elles révèlent que l'état sanitaire d'une population dépend de choix culturels et montrent que la santé est un bien précieux qu'il faut préserver par la prévention ou la thérapie, quelle que soit l'époque. ©Electre 2019

Climatologues, glaciologues, archéologues et historiens confrontent leurs travaux pour ébaucher une histoire du climat sur plusieurs millions d'années et appréhender les effets des variations climatiques sur les sociétés humaines. La connaissance des climats du passé éclaire l'analyse des rapides changements en cours et permet d'aborder les conséquences des bouleversements à venir.

Contributions de chercheurs en sciences de la vie et en sciences humaines sur le sexe biologique et ses variations : comment déterminer le sexe chez l'humain ? ; comment se développent les fonctions des organes génitaux ? ; le cerveau, la voix ont-ils un sexe ? ; que signifie la différenciation des rôles chez les animaux ? ; quels droits nouveaux associés au genre et au transgenre ?

Les Réflexions sur la question juive, publiées en 1946, ont longtemps été considérées comme un texte libérateur qui brisait le silence autour des juifs dans la France de l'après-guerre. Cependant, un soupçon a récemment vu le jour: pourquoi est-il si peu question de la Shoah? En tombant dans les clichés qu'il veut combattre, le texte n'a-t-il pas un effet antisémite malgré les bonnes intentions de Sartre? Les contributions réunies dans ce livre, pour la plupart issues d'un colloque international et pluridisciplinaire organisé en juin 2003 à la Maison Heinrich-Heine de la Cité universitaire de Paris, s'inscrivent dans ce débat. Mais elles l'élargissent en évoquant comme arrière-plan la situation des juifs en France entre 1944 et 1947 et en comparant l'attitude de Sartre devant la «question juive» avec celles de certains parmi ses contemporains. Elles abordent aussi d'autres aspects dans la vie et l'oeuvre de Sartre ayant rapport aux juifs, comme ses relations avec l'État d'Israël ou son prétendu tournant lévinassien peu avant sa mort.