Cette affaire sert de point de départ à une enquête sur les mentalités victoriennes. Les crimes commis par Jack l'Eventreur ont réveillé les grandes peurs des Victoriens (la maladie, la mort, le sexe et la crainte des bas-fonds de la ville) et bousculent les valeurs morales et l'ordre social.

De 1830 à 1930, une morale bourgeoise puritaine, mais à prétention médicale, va régenter la vie et les moeurs sexuelles des couples. Cette étude révèle avant tout une misère sexuelle fréquente qui ne connaîtra des changements que bien tardivement.

Dans ses Souvenirs littéraires, Maxime Du Camp, journaliste et romancier, nous donne d'inoubliables portraits de Lamartine vieillissant ; de Nerval en proie à la folie, hanté par le suicide, écrivant Aurélia ; de Fromentin, peintre de l'exotisme, auteur du remarquable Dominique ; de Delacroix amoureux jusqu'au désespoir de la couleur. On retrouve aussi George Sand et Alfred de Musset qui se déchirent et se trahissent. Mais avant tout, Maxime Du Camp est l'ami de Théophile Gautier et de Gustave Flaubert, pour qui il agit en confident, en lecteur et en critique privilégié. Ces textes pris sur le vif racontent les voyages des deux amis à travers la Bretagne, la Grèce, Constantinople, l'Egypte et la Libye. Maxime Du Camp pouvait bien écrire que ces maîtres étaient «des hommes et non des demi-dieux», et ajouter : «J'ai vécu près d'eux et je les ai jugés en contemporain car entre eux et moi le verre grossissant de la postérité ne s'était point interposé.»

Les comédiennes ont longtemps été considérées comme des femmes légères, dont l'image oscillait entre la mondaine et la prostituée. Cet ouvrage montre comment, au XIXe siècle, elles acquièrent, non sans mal, une légitimité artistique et une respectabilité sociale. A. Martin-Fugier décrit la vie de ces femmes, les vedettes et les autres, restées inconnues.

Les études rassemblées ici sur les divers types féminins du 19e siècle, de la prostituée à la maîtresse de maison en passant par la bonne et l'ouvrière, forment une vision d'ensemble, nuancée, évocatrice de la condition des femmes il y a moins de cent ans. Un livre d'une lecture très agréable.

4ème de couv. : "Si l’activité littéraire et culturelle du Bruxelles fin de siècle a suscité de nombreux ouvrages et articles critiques, les textes de référence, disséminés et difficilement accessibles dans les périodiques de l’époque, n’ont jamais été rassemblés en volume. Tel est le but de cet ouvrage qui comprend des écrits consacrés en leur temps à la Belgique par les auteurs contemporains de langue française : des manifestes, des écrits théoriques sur la peinture, la littérature, la musique, la sculpture, des correspondances, des témoignages, etc."

La réédition du Naturalisme au Théâtre de Zola constitue le premier volume de la collection « Le Théâtre en question ». Cette collection propose de grands textes inédits ou aujourd’hui introuvables qui ont ouvert la voie au théâtre contemporain. Et quel texte fondateur plus injustement oublié que Le Naturalisme au Théâtre, quel critique dramatique plus rarement cité parmi les théoriciens novateurs qu’Émile Zola ? Dans sa préface, Bernard Dort détaille ce que « la campagne » de Zola pour un renouvellement de la mise en scène et de l’exercice de la critique aura de profondément original.