Dans cet essai paru en 1962, René Dumont sommait les Africains, dans un contexte optimiste de décolonisation, de reprendre en main leur agriculture et proposait des solutions concrètes pour supprimer la famine entre respect du sol et des paysans et refus de la corruption et de la bureaucratie.

Récit autobiographique et réflexion personnelle d'un homme qui s'interroge sur ce que veut dire être juif, alors qu'il est athée et français. C'est aussi la chronique dans les années 1970 d'un quartier du XIe arrondissement de Paris, lieu d'implantation historique des Juifs de Turquie. C'est enfin une réflexion sur la diaspora, la migration et la perception des Arabes par les Juifs à cette époque.

V. Linhart a repris le récit des survivants de l'holocauste à leur arrivée en France et a cherché à savoir comment ils ont tenté de retrouver une place dans un monde qui voulait ignorer la réalité de la Shoah.

Comment vivre après le drame de Tibhirine ? Que faire pour transmettre au mieux cet héritage spirituel ? Un avenir existe-t-il pour le dialogue islamo-chrétien ?Dernier rescapé de la tragédie qui a emporté sept de ses frères en 1996 en Algérie, le frère Jean-Pierre Schumacher, resté silencieux depuis le drame, a accepté de retracer son itinéraire spirituel. De la Moselle au Maghreb, de son incorporation de force dans la Wehrmacht jusquà la guerre civile algérienne des années 1990, il raconte comment sa foi est tournée vers le désarmement de la violence. Il donne aussi des informations inédites sur la nuit de l'enlèvement, dont il a été le témoin direct, et offre surtout une plongée dans l'histoire de Tibhirine, aventure spirituelle audacieuse relancée au lendemain de l'indépendance algérienne. En 1964, Jean-Pierre Schumacher avait fait partie des quelques moines envoyés de Bretagne pour refonder l'abbaye de Tibhirine, dans l'esprit d'ouverture du concile Vatican II. Des années difficiles et enthousiasmantes, qu'il raconte en détail, jusqu'à cette cérémonie du henné marquant son baptême d'entrée en pays musulman .Aujourd'hui, l'expérience de dialogue se poursuit en toute simplicité au milieu des musulmans marocains. L'esprit de Tibhirine est vivant : C'est un laboratoire d'espoir pour nos sociétés. Frère Jean-Pierre a vécu à Tibhirine de 1964 à 1996, année de lassassinat de sept des neuf frères du monastère. Il est âgé de 88 ans et vit à Midelt (Maroc), oÆu a été juridiquement transféré le site algérien.Nicolas Ballet est journaliste, spécialisé dans les questions religieuses. Il est l'un des rares à avoir obtenu un entretien avec frère Jean-Pierre.

A destination des candidats aux concours, un livre de synthèse sur les problèmes que le temps pose aux historiens : la périodisation et la chronologie, la longue durée et l'événement, etc. Les plus grands historiens ont contribué à ce que les historiens prennent conscience qu'il n'y a pas un temps, mais des temps, que le temps n'est pas un cadre pour l'historien, mais sa matière première.

Cette analyse de la réception politique de la Seconde Guerre mondiale revient sur la perception, à partir des années 1960, de la Shoah et du régime de Vichy, ainsi que du clivage qui s'ensuit, relatif à la lecture idéologique de ces mémoires parfois contradictoires.

Il s’agit d’un essai qui est à la fois littéraire et polémique. Littéraire parce qu’il retrace un grand pan de l’histoire du théâtre français au siècle dernier, à travers les parcours de ces fous de théâtre qu’ont été Copeau, Dullin et Jouvet. Grande admiration de Michel del Castillo pour la haute conception de leur métier d’artiste et la façon dont ils ont tous trois, à leur manière, assumé une liberté de création qui n’a pas toujours été confortable. Cette admiration n’empêche pas de sa part une lucidité critique envers eux (envers Dullin surtout, dont le comportement pendant la guerre a été plus qu’ambigu). Polémique car le récit, bien mené, de cette histoire sert de démonstration à l’auteur pour s’attaquer à la conception actuelle de la Culture, qui n’a rien à voir avec l’Art. On reconnaîtra là une famille de pensée qui rencontre aujourd’hui un succès certain, dont les représentants sont Marc Fumarolli, ou Michel Schneider dont nous avions publié autrefois une charge contre la politique "culturelle" de Jack Lang....

Arraché à son milieu, tout homme commence par souffrir : il est plus agréable de vivre parmi les siens. Mais par la suite, le dépaysement peut fonder une expérience profitable. Il permet de ne plus confondre le réel avec l'idéal ou la culture avec la nature. Un homme dépaysé, pour peu qu'il sache surmonter le ressentiment né du mépris ou de l'hostilité, découvrira la curiosité et pratiquera la tolérance. Sa présence parmi les " autochtones " exerce à son tour un effet dépaysant : en troublant les habitudes mentales, en déconcertant par sa conduite et ses jugements, il favorise l'étonnement, premier pas obligé dans toute découverte de soi. Mon passage d'un pays à l'autre m'a enseigné tout à la fois le relatif et l'absolu. Le relatif, car je ne pouvais plus ignorer que tout ne devait pas se passer partout comme dans mon pays d'origine. L'absolu aussi, car le régime totalitaire dans lequel j'avais grandi pouvait me servir, en toute circonstance, d'étalon du mal. De là, sans doute, mon aversion simultanée pour le relativisme moral - tout se vaut - et le manichéisme du noir et du blanc.

Le récit et l'examen de seize grands assassinats politiques des cinquante dernières années visent à évaluer, avec le recul, leurs conséquences sur l'histoire. De J.F. Kennedy à B. Bhutto en passant par M. Luther King, A. el Sadate, I. Gandhi, M. Boudiaf ou encore Y. Rabin, les faits sont décrits et les mobiles explicités.