Fortement autobiographique, ce roman publié en 1948, n'est pas construit autour d'une intrigue. Au gré de ses souvenirs, G. Simenon y dépeint par petites touches la chronique d'une famille liégeoise entre 19O3 et 1918

Treize nouvelles où le réel, insidieusement, prend des allures insolites, où le quotidien s'altère de manière inquiétante. Treize situations d'apparence banale, où pourtant le danger et la mort guettent.

4ème de couv. : "En 1916, au cœur de la guerre et sous l'occupation allemande, Iwan Gilkin (Bruxelles, 1858-1924) entreprend de rédiger son autobiographie. La matière ne manque pas. En 1880, il a fait partie de la glorieuse phalange de La Jeune Belgique. Son œuvre personnelle est désormais à peu près achevée. Ses notes en témoignent, Gilkin avait l'intention de mener son récit jusqu'à l'époque même de la rédaction. Submergé par la masse des souvenirs, il a toutefois dû s'arrêter à sa vingtième année. C'est l'époque où il commence ses études de droit à l'Université de Louvain. Même réduits à l'enfance et à l'adolescence, ses Mémoires demeurent d'un intérêt exceptionnel et évoquent de manière vivante et précise la Belgique de la fin du XIXe siècle. Ils nous renseignent sur une éducation, un milieu, une formation philosophique et religieuse, une passion précoce pour les lettres et la musique ainsi que sur l'origine de la crise profonde qui donnera naissance à ses premiers poèmes. Longue histoire d'une enfance et d'une jeunesse parfaitement heureuses, ils constituent aussi une des plus belles évocations qui soient du Bruxelles d'avant le voûtement de la Senne et des grands travaux léopoldiens, comme en témoignent les documents iconographiques de l'époque rassemblés dans le présent ouvrage. "

Mobiliser autrui en préservant son livre arbitre, lui faire adopter une idée, lui faire entreprendre une action ; c'est cela persuader... Ce n'est pas question de don, mais affaire de technique..

La sinistre ruelle Kraken Street n'existe plus depuis 3 siècles. Il ne faisait pas bon s'y aventurer la nuit. Mais voilà, depuis quelque temps, à Londres, on reparle d'elle. Plusieurs personnes y ont mystérieusement disparu. Ralph Tierney a eu de la chance, il en est sorti indemne même s'il semble avoir perdu la tête : il affirme qu'après l'avoir visitée, la ruelle a disparu.

4ème de couv. : Henri Pirenne remarquait qu'entre la révolte esthétique des jeunes bourgeois et la poussée démocratique sous laquelle cédait le régime censitaire , il y eut en Belgique à la fin du 19e siècle "une de ces concordances inconscientes que l'histoire constate si souvent sans pouvoir les expliquer. On se refuse à croitre que le seul hasard ait fait coïncider la révision de la constitution avec les premières oeuvres de Maeterlinck et de Verhaeren." Contrairement à d'autres pays - la France, l'Allemagne ou l'Angleterre - la Belgique vit même se nouer pendant cette période une alliance entre les avant-gardes politique et artistique....

Né à Bruxelles le 7 janvier 1858, Iwan Gilkin, originaire d'un milieu catholique aisé et cultivé, fait à Louvain des études de droit qui contrecarrent ses aspirations profondes à la poésie. Il s'y lie d'amitié avec Verhaeren, Giraud, Van Arenbergh et Max Waller, participant aux réunions de la Société littéraire présidée par Léon de Monge. Il fait partie des membres fondateurs de La Jeune Belgique. Ses premiers vers, d'une sentimentalité toute superficielle, selon ses dires, paraissent dans des revues estudiantines. Quelques poèmes en prose, Les Primeroses (1887), seront publiés dans La Jeune Belgique. De retour à Bruxelles, après de brillantes études, il s'inscrit au barreau et, comme Verhaeren et Van Arenbergh, devient stagiaire chez Edmond Picard. Il entre aussi dans le journalisme, collaborant au Journal de Bruxelles, auquel il fournit des articles de critique littéraire et musicale, ne négligeant pas pour autant le domaine politique. Parallèlement, il continue à se consacrer à la carrière des lettres, restant fidèle à La Jeune Belgique durant ses seize années d'existence (il en assumera la direction en 1893, puis de 1895 à 1897) et réunissant, pour Le Parnasse de la Jeune Belgique, un choix de poèmes de ses confrères... Notice biographique disponible sur le site internet de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique : http://www.arllfb.be/composition/membres/gilkin.html

Qui n'a pas un jour lu, traduit ou encore vu jouer un texte d'Euripide ? Ses vers résonnent encore dans nos têtes. Mais que savons-nous de l'homme et du créateur ? Pour la première fois, l'occasion est donnée au lecteur de plonger au cœur de la vie du poète tragique grec, de ses tourments et de ses réflexions. Défenseur de la liberté individuelle, Euripide nous apparaît sous un jour nouveau. Nous découvrons ici le poète mais aussi l'homme aux idées modernes. Texte érudit, riche et aisé d'accès, La Vie d'Euripide fut publié pour la première fois avec le concours d'André Gide. Née à Bruxelles en 1891, Marie Delcourt devient docteur en philosophie et lettres et professeur à l'Université de Liège. Elle y fait la connaissance d'Alexis Curvers, l'auteur de "Tempo di Roma" (Espace Nord), qu'elle ne quittera plus. Son travail se partage alors entre la rédaction de livres consacrés à la mythologie grecque et à la traduction, notamment des lettres d Érasme.

J'avais douze ans la première fois que j'ai marché sur l'eau. L'homme aux habits noirs m'avait appris à le faire ; et je ne prétendrai pas avoir pigé ce truc du jour au lendemain. Quand maître Yehudi m'avait découvert, petit orphelin mendiant dans les rues de Saint Louis, je n'avais que neuf ans et avant de me laisser m'exhiber en public, il avait travaillé avec moi sans relâche pendant trois ans. C'était en 1927, l'année de Babe Ruth et de Charles Lindbergh, l'année même où la nuit a commencé à envahir le monde pour toujours. J'ai continué jusqu'à la veille de la Grande Crise, et ce que j'ai accompli est plus grand que tout ce dont auraient pu rêver ces deux cracks. J'ai fait ce qu'aucun Américain n'avait fait avant moi, ce que personne n'a fait depuis. Précipité par ce premier paragraphe dans un récit d'une prodigieuse virtuosité narrative - les modèles d'Auster furent Grimm et Andersen - le lecteur découvre, du Ku Klux Klan au gangstérisme, quelques facettes étranges de cette Amérique que l'écrivain n'a pas fini de nous révéler. L'?uvre de Paul Auster, né en 1947, prix Médicis étranger en 1993, est publiée en France par Actes Sud. Comme tous ses précédents ouvrages, Mr Vertigo (1994) est édité en poche Babel.

Né à Magdebourg en 1919, Horst Krüger passe son enfance et sa jeunesse à Berlin. En 1940, il est arrêté pour "préparatifs de haute trahison", puis libéré et enrôlé dans la Wehrmacht jusqu'en 1945. Romancier et essayiste, il fut également journaliste dans différents organes de presse et vit aujourd'hui à Francfort.

Roman où se croisent la vie du narrateur et celle de deux rois, Léopold III et Baudouin de Belgique. Cela se passe dans un petit pays où se trouve encore tout ce qu'il faut pour faire un monde : un monarque qui aurait perdu le pays et gagné le monde, des ministres en exil et passant par des états d'âme, des champions cyclistes et une grand-mère, celle du narrateur, dans sa roulotte.