A l'occasion de l'ouverture du Musée Magritte en juin 2009 à Bruxelles, les textes de celui qui fut l'ami du peintre ont été réunis. L'un d'eux est le fruit des échanges entre les deux hommes. S'ajoutent également un texte de Magritte, Le hasard objectif, publié dans Les demeures d'Hypnos ainsi que Magritte-peintures.

A travers l'expression matière d'images, J. Aumont définit ce que le cinéma a hérité de l'ordre de la peinture. Elle implique la référence à des tableaux précis mais aussi la manière de considérer l'écran comme une toile à peindre dans l'usage de la surimpression, du cadre et de la couleur et exprime l'idée du cinéma comme seul phénomène artistique de masse capable de relayer la peinture.

Analyse du réalisme cinématographique pratiqué par Visconti, pour qui le cinéma est fondamentalement impur, car synthèse des arts où se mêle peinture, musique, littérature, théâtre, opéra, etc.

Pourquoi un peintre, Claude Monet, né en 1840 et qui, croyait on, avait fait le tour de la peinture, ayant été le chef de file de l'impressionnisme, a t il passé les dernières années de sa vie, au XXe siècle, à habiter son art au point de totalement le bouleverser ? Pourquoi le vieil artiste, retiré de Paris, a t il l'idée de saluer la fin de la Grande Guerre, dont il n'avait pas vu une goutte de sang, par deux panneaux décoratifs offerts à la France ? Pourquoi Giverny, ce lieu qui aurait dû n'être qu'un décor pour peintre paysagiste, allait il devenir un laboratoire de modernité ? Et pourquoi tout ce qu'il avait peint jusque là allait il converger vers les eaux dormantes d'un étang, royaume d'une plante aquatique dont le nom serait désormais associé au génie d'un homme qui, en poussant le réel dans ses derniers retranchements, ouvrait le chemin à l'abstraction ?