"Près de Roscoff, Antonin Bouvreuil, fils du sacristain, révèle dès son plus jeune âge un talent pour la calligraphie. Passé maître dans l'art d'imiter les écritures, il se sert de ce don pour prodiguer un peu de bonheur aux oubliés de l'existence. Envoyé sur le front en 1914, Tonin a pitié de ses camarades de tranchées sans lettres de leurs fiancées. Il prend donc la plume à la place des infidèles, ce qui lui vaut de cruelles déconvenues. À l'armistice, Tonin renoue avec ses fonctions de facteur et ses mystifications. Si ses initiatives ne sont pas toutes couronnées de succès, elles l'amènent à rencontrer une jolie demoiselle... De l'usage du mensonge pour embellir la vie. Un roman empreint de charme en terre bretonne. "

Abandonnée sur le parvis d'une église par une nuit glaciale, Noëlle a été recueillie par les sœurs et va grandir à l'orphelinat. Comme tous les enfants sans famille, la petite fille doit participer aux tâches de nettoyage et d'entretien de l'établissement jusqu'au jour où on estimera qu'elle est en âge de travailler. Exploitée comme tant d'autres dans une filature puis à la mine, l'existence qui l'attend n'a rien de réjouissant. Pourtant Noëlle ne baisse jamais les bras. Des écuries d'un château aux barricades de la Commune, du froid des nuits sans toit à la chaleur d'un atelier d'artiste, elle est poussée par l'espoir de retrouver un jour celle qui l'a mise au monde.

À cinquante ans, le romancier Alain Codier vient de perdre son épouse, point final d'un mariage sans amour. En plein hiver, il part s'exiler sur une île du golfe du Morbihan, dans l'espoir d'y trouver l'inspiration pour écrire. Accueilli par la charmante Marguerite, Codier se laisse peu à peu séduire, flatté par l'enthousiasme mêlé d'admiration de la jeune femme. Mais qui est vraiment cette femme nimbée de mystère ? Elle insuffle à l'écrivain l'inspiration d'un ouvrage dans un genre nouveau pour lui : un violent thriller. Une rencontre providentielle qui deviendra pour le romancier une véritable descente aux enfers...

"On a bien failli le rater, ce bateau de la dernière chance. On nous a prévenues à 6 heures du matin que le Serpa Pinto avait enfin accosté au vieux port. Nous avons rassemblé nos affaires à la hâte et nous sommes parties avec les valises et les paquets à travers les rues sinueuses de Marseille, soufflant, trébuchant, courant comme des poules sans tête. Les passants nous regardaient ébahis. Moi je craignais qu'on se trompe de direction. J'ai découvert le navire en deux temps. D'abord l'odeur de la fumée. Puis en arrivant sur le quai, l'immense coque noire et les trois cheminées rouges alignées. Il était sur le point de larguer les amarres. Valia a crié : « Attendez-nous ! » Anvers, 10 mai 1940. Pianiste prodige, Germaine Schamisso s'apprête à fêter ses dix ans au moment où les Allemands envahissent la Belgique. Benjamine d'une famille d'émigrés juifs russes, elle fuit avec les siens. Bruxelles, aujourd'hui. Karine Lambert apprend la mort de Germaine, sa mère, qu'elle n'a pas vue depuis vingt ans. Surgit alors chez la romancière le désir de comprendre qui était cette femme qui ne lui a jamais dit qu'elle l'aimait. Ni avec ses mains, ni avec ses yeux, ni avec ses mots. Encore moins avec ses baisers. Au fil des mois, son enquête la conduit d'Odessa à Anvers, de Marseille à Ellis Island, de New York à Bruxelles. Elle découvre le tumultueux destin de ses ancêtres, leurs déchirures, leurs secrets enfouis. La vie que sa mère ne lui a pas racontée, elle décide de l'imaginer. "

Années 1920. Après ses études de médecine à Paris, Corentin Le Guern est de retour dans sa campagne bretonne. Si se faire une patientèle est loin d'être aisé, il parvient à gagner peu à peu l'estime des habitants. Il rencontre alors la très convoitée Rozen dont il tombe amoureux. Face à l'hostilité du père de Rozen et à la jalousie des nombreux prétendants de la belle, les tourtereaux se font discrets. Mais quand les patients de Corentin se mettent à développer des effets indésirables suite à ses prescriptions, la rumeur enfle, se répand comme la poudre ; des plaintes sont déposées et Corentin se voit contraint de fermer son cabinet. Une question reste en suspens : à qui tout cela profite-t-il ?

"1877. Condamnée pour le meurtre de son mari qui la violentait, Molly, une jeune institutrice, est emprisonnée. Parce qu'elle accepte de rejoindre un convoi de mille femmes blanches destinées à épouser des guerriers indiens, elle est libérée. Elle trouve alors une liberté inespérée en adoptant le mode de vie des Cheyennes. Quand sa tribu est décimée, Molly décide, en compagnie d'autres femmes, de suivre une vieille Cheyenne aveugle vers le « Monde véritable », un paradis selon la mythologie amérindienne. Un véritable Éden, en effet. Mais bientôt, une voyageuse impromptue se présente et prévient la petite communauté d'une menace imminente… Un beau portrait de femme et un hommage bouleversant à une culture que la civilisation moderne s'est efforcée d'éradiquer. Après Mille femmes blanches, c'est sous la forme d'une fable que Jim Fergus nous raconte ici la destinée de Molly, une héroïne hors du commun. Il nous offre à la fois un magnifique portrait de femme et un hommage bouleversant à une culture pleine de vie que la civilisation moderne s'est efforcée d'éradiquer. On peut aussi y lire une parabole d'une actualité brûlante sur les dangers qui guettent notre monde. "