Anthologie de cet art lyrique majeur, à la source du développement ultérieur de la poésie mais aussi du roman. Issus de tous les milieux, les troubadours louent la nature, chantent l'amour, la joie d'être au monde mais évoquent aussi le néant, la fin des temps et la société de leur époque.

Fierabras est le nom d'un géant mesurant la bagatelle de 4,60 m. Il est le fils du roi païen Balan qui, s'étant emparé de Rome, a pillé les reliques du trésor de Saint-Pierre. Il y a dérobé notamment le baume ayant servi à la sépulture de Jésus, baume à la particularité miraculeuse de guérir les blessures. En effet, comme Balan s'est réfugié en Espagne et que Charlemagne l'y a poursuivit, Olivier est vainqueur de Fierabras dans un duel qui fournit le thème à l'un des meilleurs récits de la chanson de geste. Cependant il est fait prisonnier et enfermé dans un cachot à Aigremore, où il retrouve les autres pairs de France également prisonniers ; ils sont délivrés grâce à Floripas, la soeur de Fierabras, amoureuse de Gui de Bourgogne. Ces deux amoureux seront mariés et recevront la moitié des terres conquises, l'autre revenant à Fierabras converti au christianisme. Les reliques seront transférées à Saint-Denis. Grand roman aujourd'hui méconnu, Fierabras s'inscrit dans le cycle intitulé « La geste du roi », le roi étant Charlemagne, et participe ainsi de la légende de la France tout comme cet autre texte mythique de ce cycle La Chanson de Roland. La version proposée ici est la version occitane composée entre 1230 et 1240 considérée comme la plus complète par les spécialistes. La traduction de Jean-Bernard Mary-Lafon procède du même esprit que le travail opéré pour Les Aventures du chevalier Jaufré, à savoir rendre accessible un grand texte médiéval oublié voire inconnu pour le plus grand plaisir du lecteur. 0

La reine des montagnes raconte l'histoire vraie de la reine Kurmanjan Dakta. Issue d'une famille pauvre, obstinée et courageuse, elle a commencé toute jeune fille par refuser un mariage forcé, bravant ainsi les us et coutumes. Le destin a fait d'elle une guerrière redoutable, ouis une dirigeante sage et respectée qui a sauvé son pays d'une destruction totale. (Electre)

Neuf contes provençaux, gais, poétiques - et mystérieux parfois -, collectés au siècle dernier, pour découvrir un monde disparu. Celui des bergers, des forgerons ou des pêcheurs, et aussi celui des sorcières, des marraines toutes-puissantes, du diable... Et d'une petite fourmi héroïque. Un monde qui survit grâce aux récits recueillis de la bouche des gens du pays à une époque où tous ces contes se racontaient chaque fois que l'occasion se présentait. Un monde où un grand-père pouvait faire découvrir à son petit-fils tout ce qui lui tenait à coeur à travers les aventures de Jan de l'Ours. Une histoire magnifique qui commence d'une bien étrange façon: "Dans la forêt, il faut faire attention de ne pas marcher sur l'herbe d'oubli, vous savez: cette herbe des sorciers qui égare les distraits. C'est une plante venimeuse. Certains l'appellent l'herbe de la lune parce que ceux qui se font prendre semblent dans les nuages. Si vous posez votre talon gauche sur l'herbe d'oubli, en faisant un pas à reculons, vous êtes perdu !" Neuf contes qui se déroulent dans une province particulièrement belle, que l'illustratrice Mette Ivers connaît bien et qu'elle a voulu vous faire voir ou revoir à travers ses dessins

Le petit cheval bai Goulsary se fait vieux. Son cavalier se remémore leur vie pleine de désillusions dans les montagnes du Kirghizistan, passée au milieu des guerres, des rivalités et des pénuries. Un roman qui aborde les ravages du régime soviétique mais aussi la vie des nomades. ©Electre 2021

Un recueil de trois nouvelles. La première relate une histoire d'amour entre un camionneur et une paysanne en Kirghizie. La deuxième retrace le pénible labeur de travailleurs étrangers devant transformer une steppe désertique en terre nourricière. La dernière raconte le combat pour l'éducation d'un ouvrier membre des Jeunesses communistes dans un village de Kirghizie. ©Electre 2017

Les Kirghiz sont les enfants de Gengis Khan, leurs contes parlent des neiges du Pamir et de la beauté des yeux noirs. Ils racontent que les filles ont de l'intelligence pour deux et montent leurs chevaux à merveille, mais que si elles dénouaient leurs tresses, elles marcheraient sur leurs cheveux. Les garçons Kirghiz, eux, chassent faucon au poing. Ils apprennent à tirer à l'arc et à déclamer des poèmes dès leur plus jeune âge. Tous parcourent la steppe sans crainte des sorcières et des khans redoutables

Djamilia était vraiment belle. Elancée, bien faite, avec des cheveux raides tombant droit, de lourdes nattes drues, elle tortillait habillement son foulard blanc, le faisant descendre sur le front un rien de biais, et cela lui allait fort bien et mettait joliment en valeur la peau bronzée de son visage lisse. Quand Djamilia riait, ses yeux d'un noir tirant sur le bleu, en forme d'amande, s'allumaient... Et j'étais jaloux d'elle, comme les jeunes frères sont jaloux de leurs s?urs...