Pour punir un couple de lui avoir volé de la salade dans son jardin, une sorcière prend leur enfant le jour de sa naissance et l'emmène dans une tour qui n'a ni porte ni escalier, mais seulement une petite fenêtre à son sommet. C'est la longue tresse de Doucette, baptisée du nom de la salade volée, qui sert d'échelle à la sorcière. Le fils du roi, séduit par la voix mélodieuse de Doucette, grimpe un jour à cette inhabituelle corde blonde et tente de libérer la jeune fille, mais la sorcière découvre leur secret. Elle abandonne Doucette en pleine forêt tandis que le prince se crève les yeux en sautant de la tour. Ce n'est qu'après des années d'errance et de souffrance qu'ils se retrouveront enfin. Les larmes de Doucette rendront alors la vue au prince qui l'emmènera avec lui dans son royaume où ils vivront heureux.

Arthur a décidé de se construire une petite maison sur une île. Mais après avoir terminé la cuisine et la chambre, il poursuit son ouvrage et ajoute un étage après l'autre. Bientôt, c'est du haut d'une tour qu'il admire chaque soir le coucher du soleil. Il s'y sent bien, mais regrette de n'avoir personne avec qui partager son bonheur. Un soir de tempête cependant, sa tour solitaire s'incline sous la force du vent et se transforme ainsi en un pont qui relie l'îlot à la plage. A son réveil, Arthur est entouré d'une nuée d'enfants. Il leur propose alors de consolider ensemble cette maison du Pontour pour qu'ils puissent venir y jouer autant qu'ils voudront. Arthur a maintenant tout ce qu'il faut pour être heureux : le rire des enfants le jour, et la chanson du vent la nuit.

Chaque jour, pendant les douze jours qui suivent Noël, une belle insouciante demande à son bien-aimé de lui apporter un nouveau présent.

Au Gabon, « Sans famille » est le nom que l'on donne à la prison centrale de Libreville, car les détenus y sont stigmatisés et rejetés de leur univers familial. Connaissant l'importance de la famille en Afrique, cette dénomination témoigne bien de l'ampleur des conséquences d'un emprisonnement sur l'environnement social d'un individu. On mesure dit-on le degré de civilisation d'une société à la qualité de traitement qu'elle réserve à ses fous et ses prisonniers. Les conditions de détention sont en effet révélatrices de l'intérêt porté par un état aux plus démunis. La visite d'un proche incarcéré s'apparente bien souvent sur le visage des visiteurs, à un événement funeste, mêlant la honte, la gêne et la tristesse. Pour certains détenus, l'entrée en prison annonce la dissolution de tous les liens familiaux. En partant à la rencontre de Daniel, un ex-détenu, en échangeant avec lui sur son itinéraire post-carcéral et ses expériences, nous découvrons les répercussions de cette « absence particulière » que représente la prison sur la vie de détenus au Gabon. Nous comprenons le désir d'humanité d'un homme qui bien que sorti de prison, y retourne pour exprimer son humanité et sa solidarité. (source : éditeur)

Nous voilà dans le cabinet médical du docteur Moussa Maman au Bénin. La pièce est rudimentaire, l'espace étroit, quelques chaises, une couche pour s'étendre. Pour les personnages, le Dr Maman, son assistant, et quelques malades qui défilent, sans oublier un guérisseur. Allié du guérisseur, guérisseur à son tour, le médecin passe sans sourciller de la médecine européenne aux recettes magiques ancestrales. Il diagnostique une fièvre maligne avec la même science qu'un mal d'amour resté bloqué dans la gorge. Physicien doublé d'un psychanalyste, il fait tomber la fièvre.