Je suis un homme malade... Je suis un homme méchant. Un homme plutôt repoussant. Je crois que j'ai le foie malade. Soit dit en passant, je ne comprends rien de rien à ma maladie et je ne sais pas au juste ce qui me fait mal. Quoique respectant la médecine et les médecins, je ne me soigne pas et ne me suis jamais soigné. Ajoutez à cela que je suis supersititieux à l'extrême ; enfin, assez pour respecter la médecine. (Je suis suffisamment instruit pour ne pas être superstitieux, mais je le suis quand même). Eh, non ! c'est par méchanceté que je refuse de me soigner. Et ça, je suis sûr que vous ne me faites pas l'honneur de le comprendre. Eh bien, moi, je le comprends. Bien entendu, je ne saurais vous expliquer à qui, en l'occurrence, ma méchanceté réserve sa volée de bois vert ; je sais parfaitement et très bien que les docteurs, ça ne les embêtera en aucune façon que j'y aille ou pas ; je sais mieux que personne qu'avec tout ça, je ne peux me faire tort qu'à moi-même et à personne d'autre. Mais n'empêche, si je ne me soigne pas, c'est par méchanceté.

Plongée dans l'univers concentrationnaire de la Russie soviétique, décrivant une vie de captivité commencée en 1926, entrecoupée de très courts répits de liberté, et qui reprend au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. D. Vitkovski raconte la déportation en Sibérie, le travail de bagnard dans les îles Solovki, les tortures, les interrogatoires, la peur et la survie.

La première partie du volume réunit des récits sur les difficultés d'une vie en proie aux tourments de l'histoire, dans la Russie juste après la Révolution, ou à Paris où les émigrés russes sont condamnés à l'exil. Les essais qui forment la seconde partie du recueil évoquent des écrivains, poètes et artistes tels que B. Pasternak, N. Gontcharova ou R.M. Rilke.

Les lettres sont pour Marina Tsvétaïeva un mode de relation amoureuse. Dans sa grande solitude, tant parmi ses proches qu'au sein de la communauté des émigrés russes à Paris, plus tard en URSS, dans les dernières années de sa vie, égarée dans un monde qu'elle ne connaît plus et qui ne la reconnaît pas, ses relations avec les autres se réalisent presque seulement dans ses lettres. Elle ne partage ni les idées ni le mode de vie de ses contemporains. Elle est de toute façon en dehors de la vie contemporaine, revendiquant seulement la possibilité " d'aimer sans mesure ".

Panorama de la vie et des oeuvres majeures de Serov. Il est le meilleur portraitiste russe de sa génération. L'expérience et le travail créatif de Serov permirent à la peinture russe de faire partie intégrante de l'art pictural du XXe siècle.

A. van Dyck (1599-1641) eut une carrière de peintre en Angleterre et en Espagne. Cet ouvrage revient sur son oeuvre.

La ville de Leningrad, dans les années 1960, est toujours marquée par le siège de 900 jours qu'elle a subi pendant la guerre. A travers cinq personnages féminins, ce roman raconte le quotidien dans la Russie totalitaire. Sofia, une petite fille muette, dessine à longueur de journée. Sa mère, Antonina, est ouvrière à l'usine. Evdokia, Glikeria et Ariadna les accueillent dans leur appartement.

Libanaise druze installée au Kenya depuis quinze ans, Myriam décide de revenir, provisoirement, à Beyrouth. Elle se confronte à ses souvenirs et à l'histoire de sa famille, dans un pays marqué par les conflits. Myriam espère également retrouver son ancienne maîtresse, Olga, et accepter la disparition de Georges, l'amour de sa vie, victime de la guerre civile. Un roman sur l'exil et les remords.

Entre 1918 et 1922, au cœur du tumulte de la guerre civile qui suit les révolutions de 1917, ont lieu les plus grands massacres prégénocidaires de l’histoire juive. Dans des conditions atroces, 100 000 à 150 000 Juifs y perdent la vie, 200 000 sont blessés. Peut-on encore qualifier ces tueries de pogroms, tant ce massacre de masse semble à l’échelle de la guerre totale qui vient de dévaster l’Europe ? Annoncés dès l’automne 1914 par l’éloignement des zones de combat des populations considérées comme potentiellement traîtresses , ce bain de sang toucha 2 000 localités situées principalement en Ukraine dans l’ancienne zone de résidence . Les tueries furent surtout perpétrées par les troupes blanches, cosaques et ukrainiennes, mais aussi par l’armée polonaise en 1920, voire par des unités de l’Armée rouge. Elles eurent rarement pour motif principal le pillage.-

Comme de nombreux Russes, Fiodor Zavalichine a fui la révolution bolchévique et s'est installé en France. Son travail de photographe lui permet de vivre correctement, mais un jour, en 1926, il se rend dans une salle de cinéma parisienne assister à la projection du film d'Eisenstein, Le cuirassé Potemkine. Bouleversé, il prend alors conscience des crimes qu'il a commis sur le port d'Odessa.

Un témoignage du blocus de Leningrad (1941) qui a fait plus d'un million de civils tués en moins de 900 jours. L. Moukhina, 16 ans, tient un journal intime dans lequel elle raconte le quotidien de cette ville assiégée par les Allemands et leurs alliés, ses échanges avec les garçons et les filles de son âge, ses interrogations et ses rêves.

Ignaty Alexeïevitch Prissiadkine, écrivain de 74 ans, est le conseiller d'un président semblable à Vladimir Poutine. Mais cet ancien directeur de la commission des droits de l'homme n'est jamais consulté mais sa jeune femme et sa fille, avides de pouvoir et d'argent, le manipulent pour jouir des privilèges de l'intelligentsia à la solde du Kremlin. Premier roman sur la nouvelle nomenklatura russe.

Alawiya a disparu sans laisser de traces et Maryam est désespérée, car c'est son histoire qu'Alawiya devait rédiger en tant qu'écrivaine. La sienne et celle de ses amies Ibtissam et Yasmine. Alors, en souvenir de l'absente, c'est elle qui raconte, son grand-père qui répudie sa première femme et tue sa fille enceinte sans être mariée, l'exode rural, les bombardements de Beyrouth, la guerre civile.

Roman épistolaire mettant en scène l'amour entre Alexandra et Vladimir. Vladimir part à la guerre, au loin. Le passé se mêle au présent : Shakespeare et Marco Polo, les aventures d'un pilote arctique, une enfance dans la campagne, la prise de Pékin par des soldats russes. Les amoureux vont à la rencontre l'un de l'autre, tentant de réinventer le lien temporel et spatial qui a été brisé.

Récits consacrés au système pénitentiaire à l'époque des tsars, que l'auteur a écrit après 5 ans de mauvais traitements dans un bagne. Avec une interview de Jérôme Ferrari.