De retour d'exil en 1947, Brecht s'intéresse à cette pièce, considérant dans un premier temps le drame de Sophocle comme un refus de la tyrannie et une approche de la démocratie. Il actualise la pièce : la force inéluctable du destin est effacé et la violence apparaît au premier plan. (Livres hebdo : livres du mois, 2, 2000)

Dix-sept scènes essaient de cerner le caractère d'une personne, nommée Anne, qui ne se montre jamais. Ce sont dix-sept tentatives pour se rapprocher de ce qui ne pourra jamais être définitivement saisi.

Un Palestinien de 11 ans vient en aide à une Israélienne de 8 ans qui se trouve de l'autre côté de la frontière. Celle-ci s'amuse à éteindre un feu imaginaire avec de l'eau tout en appelant à l'aide. S'ensuit une sérieuse explication où le garçon dénonce le gaspillage de l'eau qui fait cruellement défaut dans son village. Une pièce sur le respect du vivant, la destinée, le pardon et la compassion.

Viv s'est cloîtrée au premier étage d'un immeuble destiné à la démolition. Son ami Nelson essaie de la convaincre de revenir dans le monde. Mais elle refuse : elle surveille un point sur lequel repose l'équilibre du monde. Si on touche à ce point, le monde partira en vrille. "Le numéro d'équilibre" est construit comme un spectacle de cirque, où viendraient successivement exécuter leur numéro une agente des services sociaux ayant la phobie des boucles d'oreille, un voleur unijambiste portant haut-de-forme, une vieille dame bouddhiste attendant un bus à un arrêt désaffecté, un chef de chantier amateur de flamenco et armé d'un couteau à beurre. Dans cette pièce acrobatique, le théâtre de Bond n'a rien perdu de sa force de dénonciation mais on y trouve une allégresse comique nouvelle, comme si l'histoire de notre monde était une farce tragique. "La pierre", écrite en 1976, est une énigme, à mi-chemin entre la parabole et le conte : un jeune homme part dans le monde. Ses parents lui ont remis sept talents. Il rencontre un tailleur de pierres. Le tailleur de pierres est armé d'un pistolet. Il oblige le jeune homme à lui remettre ses talents. Mais il les lui rend aussitôt et lui propose un travail : il s'agit d'amener à son dépôt une pierre qui tient dans la poche. Le salaire sera versé à l'arrivée. Le jeune homme accepte et entame un parcours initiatique. En chemin, il rencontre un clochard bonimenteur, une aubergiste aguicheuse et vénale, un agent de police verbeux. Et la pierre ne cesse de grossir. Dans "La petite Electre", Bond réélabore le mythe d'Electre, Oreste et Clytemnestre, sous forme d'exercice pour acteurs. (Note de l'éditeur)

Partant d'une rencontre avec Fabrice Luchini, cette pièce offre un dialogue imaginaire avec le comédien sur le thème du maître et de l'apprenti. ©Electre 2015

Recueil d'essais sur la littérature anglaise publié sous le titre The common reader, évoquant les écrivains élisabéthains, John Donne, Jonathan Swift, Laurence Sterne, Thomas De Quincey, Mary Wollstonecraft, Dorothy Wordsworth, William Hazlitt, Geraldine Jewsbury, George Meredith, Christina Rossetti ou Thomas Hardy.

La première pièce est une adaptation de l'histoire de Procné et de Philomèle, l'une des Métamorphoses d'Ovide : un jeune roi désire sa petite belle-soeur mais elle l'ignore. Le second titre est une pièce pour marionnettes et-ou acteurs qui permet d'entrevoir la grande main invisible qui dirige les destinées de l'homme.

L'histoire que raconte Harrower se déroule dans la campagne écossaise, dans un milieu rural où règnent, semble-t-il, les us et coutumes d'un autre temps. Une jeune femme auprès d'un mari dur et terrien. En face d'eux, Gilbert, le meunier. Un triangle qui se détache du reste du village. Ne sachant ni lire ni écrire la jeune femme cherche à dire, à mettre en mots le monde qui l'entoure. Harrower retrace cet acte, l'acquis du langage, cette fonction d'expression de la pensée et de communication entre les hommes. Ce qui est vrai est cru : l'adultère et le crime seront commis, liés l'un à l'autre et seules la parole et l'écriture seront capable d'en prendre conscience. (Notice du livre)

Nick et Caroll, un jeune couple et Sharon, la fille de celle-ci, dans une tragédie aux couleurs du monde contemporain.

Dans cette comédie de 1761, tout un petit peuple vénitien s'agite autour de deux mères, un "bonne" et une "mauvaise", qui manigancent pour "caser" leur progéniture. Et si la plus mauvaise n'était pas celle qu'on pense?

La première pièce, où il devient impossible de distinguer le songe du monde réel, un homme et une femme, anciens amants, se retrouvent dans un cimetière. Dans la deuxième, tout est plus réaliste. L'auteur semble avoir enregistré la conversation de copains répétant leur musique dans une cave. La troisième est un court monologue.

Ses sujets, qui s'adressent au commun des lecteurs, sont la fiction, l'écriture, les écrivains, célèbres ou méconnus, des tragiques grecs au vingtième siècle, de Montaigne à Conrad, en passant par Shakespeare, Defoe et Jane Austen.

Publiée à titre posthume, cette pièce est une méditation surréaliste avec un seul personnage réel, le Jeune qui refuse le présent et reste prisonnier de ses rêves.

Une multinationale américaine et une PME familiale se font la guerre pour le marché du papier toilette. Version de la pièce remaniée en 2004 et présentée en 2008 dans une mise en scène de C. Schiaretti. Le texte est suivi de sa transposition par le dramaturge japonais O. Hirata, qui rend compte de la société japonaise contemporaine. Une tournée est prévue en France en 2010. (Electre)