Elisabeth tente de survivre dans l'Allemagne de l'entre-deux-guerres. Elle veut vendre son corps à la science mais elle se heurte à la domination des puissants. Electre 2014

Après la Grande Guerre, Don Juan traverse l'Allemagne en crise, à la recherche de sa fiancée.

Le professeur Kürmann, spécialiste du comportement, peut revivre grâce au jeu théâtral des scènes de sa vie d'intellectuel bourgeois. Il est libre d'y apporter les modifications qu'il souhaite. C'est une répétition au double sens du terme. Mais remis face à certains de ses choix, le spécialiste du comportement change très peu le sien... ©Electre 2016

"A l'époque de la bombe atomique, la comédie reste la seule forme dramatique capable de représenter le monde et d'en révéler son tragique tout à la fois", écrivait Friedrich Dürrenmatt. Sous ses dehors burlesques où se côtoient savants fous et agents secrets, cette comédie propose une réflexion sur les dangers que représentent le progrès scientifique et son usage à des fins politiques. Elle est publiée en février 1962, en pleine guerre froide.

Écrits à 15 ans d'intervalle, Femme non rééducable (Mémorandum théâtral sur Anna Politkovskaïa) et Bunker Kyiv sont des récits de dissidence, face à la violence exercée par la Russie sur les territoires de l'ex-URSS. Femme non rééducable raconte les atrocités de la guerre en Tchétchénie, au fil de témoignages recueillis sur le terrain par la journaliste russe, militante des droits de l'homme, Anna Politkovskaïa. En octobre 2006, elle est retrouvée assassinée dans l'escalier de son immeuble moscovite. Ce récit documentaire est un montage de six années de notes, d'interviews, de correspondance – avec effroi et lucidité. Écrit en février 2023, un an après le début de la guerre en Ukraine, Bunker Kyiv part de témoignages rapportés dans les journaux, sur les réseaux sociaux ou les blogs. Dès que la sirène retentit, les habitants de Kyiv se précipitent dans l'un des 4 984 bunkers de la ville et découvrent les visages voisins. Après la stupeur, les réflexes de survie. Qui craquera en premier ? Une écriture proche de l'asphyxie.

Le premier texte, né pendant l'exil de Broch aux Etats-Unis vers 1942, est d'abord une tentative pour rendre compte de son rapport aux femmes. Le second relate un problème pour lequel Broch constatait, en pleine guerre mondiale, les conséquences apocalyptiques : la perte de l'absolu, le relativisme qui n'admet pas de vérité absolue.

René Guénon fit en 1935 un compte rendu de l'ouvrage de William Seabrook Adventures in Arabia et en reprit les attendus autour des "7 tours du diable" localisées de par le monde, supports de la "contre-initiation". L'auteur soumet à la critique les différentes mentions de ces "lieux de pouvoir" occultes, de G. Meyrink à P.A. Badmaev en passant par L. Massignon et L. Goumeliev. Electre 2014

L'opéra de quat'sous est sans conteste l'œuvre la plus célèbre de Brecht, et aussi la plus subversive. Clochards, prostituées, criminels et policiers véreux tentent de tirer leur épingle du jeu dans cette comédie musicale aiguisée à la lame, en rupture avec l'opérette légère du début du XXe siècle. La musique entêtante de Kurt Weill inspira nombre d'interprètes de jazz, avec de célèbres reprises de la complainte de Mackie, figure de bandit dans l'ombre de Jack l'éventreur et de Villon, par Louis Armstrong, Ella Fitzgerald ou Frank Sinatra... Un succès international à l'image de la « fièvre de quat'sous » qui s'était emparée de toute l'Europe dès la création. Cette nouvelle traduction de L'opéra de quat'sous, assortie des commentaires de Brecht, est suivie d'un scénario directement inspiré de la pièce, La Bosse, et d'un essai sur le cinéma, Le procès de quat'sous. Brecht y signe un véritable programme d'esthétique politique, à la suite du scandale suscité par le procès qu'il intenta à la société de production, n'ayant pu imposer ses audaces esthétiques. Il fustige la destruction de son œuvre sur le bu^cher du capitalisme, la marchandisation de l'art par l'adaptation commerciale que tourna G. W. Pabst « au service de l'idéologie bourgeoise ». La pièce est ici présentée dans sa version originelle de 1928, traduite pour la première fois en franc¸ais, et enrichie d'un important appareil critique donnant à lire l'intégralité des variantes apportées par Brecht en 1931 et 1955. L'occasion de savourer les songs dans une nouvelle version franc¸aise épousant au plus près la partition de Kurt Weill.

Cette pièce se déploie comme une fresque historique qui traverse l'histoire de la Côte d'Ivoire, revisitant diverses situations du point de vue des planteurs et cacaotiers, et inscrivant le cacao dans un discours civilisationnel. ©Electre 2022

Librement adaptée de Danse de mort d'August Strindberg, cette pièce, dénuée de tout sentimentalisme, transforme le drame suédois, mettant en scène une crise bourgeoise, en une comédie grinçante. ©Electre 2016

Un recueil de pièces sur les thèmes de la solitude, de la perte, de l'oubli et des relations entre les individus. La première histoire est consacrée à un couple en crise. Le mari est un écrivain qui lit au lieu d'écrire et la femme veut s'évader de son quotidien médiocre. Elle sort en ville une nuit, laissant l'homme l'attendre et se demander si elle reviendra. ©Electre 2021

Un recueil de pièces sur les thèmes de la solitude, de la perte, de l'oubli et des relations entre les individus. La première histoire réunit un homme et une femme sur un banc, dans un cimetière à la fin de l'automne. Une relation amoureuse passée les lie, ancrée dans des souvenirs s'apparentant à des fantômes. ©Electre 2021

Une adaptation du conte Le Petit Chaperon rouge que l'auteur recompose pour souligner l'anonymat qui entoure l'histoire de la fillette, de sa grand-mère et du loup, tout en faisant surgir des personnages d'autres contes, comme une fée ou le Petit Poucet. La pièce invite à réfléchir sur les assignations symboliques telles que le nom ou le rôle que chacun doit jouer en société dès l'enfance. ©Electre 2019

La première pièce réunit Steve Jobs et Henri V, roi d'Angleterre qui faillit devenir roi de France. La seconde évoque un groupe de rock qui se retrouve pour enregistrer des morceaux autour de Pearl, figure inspirée de Janis Joplin.

Le dramaturge et cinéaste partage ses réflexions sur les enjeux du théâtre contemporain, le processus de dramatisation du réel, l'écriture théâtrale, etc.

Etudes sur la seule réalisation cinématographique de Pina Bausch, une comédie dramatique (1989) interprétée par des danseurs. Avec des témoignages d'artistes comme Federico Fellini, Pedro Almodovar, Heiner Müller, Peter Esterhazy...

Une comédie sur le sexe, la bouffe, le bonheur et, comme la cerise sur le gâteau, sur Elvis Presley. Ca sent fort le mauvais goût mais ce mauvais gôut, garanti tout au long de la pièce, a quelque chose de libérateur. Une famille anglaise, un homme handicapé à la suite d'un accident de voiture et une fille de quatorze ans qui raffole de cuisine doivent faire face à Maman, une femme dans la force de l'âge qui veut profiter pleinement de la vie, quel qu'en soit le coût. A la fin ils se retrouvent tous les trois imbriqués dans la liaison que Maman a nouée avec Stuart, un superviseur de gâteaux au très beau corps. L'auteur ne recule devant aucun interdit ou barrage, et la pièce profite radicalement de l'effet "de l'anesthésie du coeur" que Bergson attribuait au rieur. Avec pour résultat le comique de Lee Hall, très efficace, mélange de la cruauté et de la tendresse qu'il éprouve pour ses personnages. (Notice de l'éditeur)

Quand ces sans-emploi, ces ouvriers, ces petits-bourgeois ces employés et commerçants utilisent la phraséologie de classes supérieures cela provoque un effet tantôt comique tantôt effrayant. C'est ainsi que Horvath arrive à ce qu'il appelle le démasquage de la conscience : "Je n'ai que deux choses contre lesquelles j'écris, à savoir la bêtise et le mensonge. Et deux que je défends : la raison et la vérité."... (Note de l'éditeur)

Il est bien vrai qu'au moment où la mécanique s'arrête... il ne reste de chacun de nous qu'une brouettée d'engrais pour la plate-bande du jardin, mais aussi longtemps qu'elle tient, il s'agit de ruer et de frapper, des pieds et des mains, jusqu'à en crever. Voilà ma philosophie. (notice de la quatrième de couv.) Le combat à mort de deux époux, dont l'un ne peut conserver l'intégralité de son moi qu'en anéantissant l'autre... (Livres hebdo : livres du mois, 1, 2002)

Tu aurais dû la voir accroupie sous cet arbre. Je lui ai dit : qu'est-ce que tu fabriques sous cet arbre ? Elle a dit : je viens chercher de l'eau. Je lui ai dit : eh bien, excuse-moi, tu n'as pas l'air de quelqu'un qui vient chercher de l'eau, tu as l'air de quelqu'un accroupi sous un arbre. C'est comment de venir chercher de l'eau ? - où est ton récipient en plastique ? - où est la source ? Oh, a-t-elle dit, je n'ai pas besoin de récipient en plastique, je n'ai pas besoin d'aller à la source. Mon père m'a dit que si je reste accroupie là assez longtemps, dans l'ombre de ces feuilles, l'eau viendra à moi. (4ième de couv.) Cette pièce inspirée des "Trachiniennes" de Sophocle est le récit d'une jalousie et de laviolence qu'un homme rapporte de la guerre et qui contamine la communauté. (Livres hebdo : livres du mois, 9, 2004)