Au centre de la musique de cette artiste malienne, sa voix chaude et touchante, sa guitare rythmique et ses chansons magnifiquement mélodiques racontent avec force une vie bien remplie mais qui fut souvent difficile. (Electre)

Voici le retour de Sidi Touré, pour un quatrième album studio, toujours pour le label américain Thill Jockey. Toubalbero est volontairement plus dynamique, énergique, voir "dance", ou tout du moins essentiellement basé sur le rythme et le corps, avec l'aide d'une orchestration entièrement renouvelée, clairement beaucoup plus électrique, tourné vers la trame que ses trois précédents albums.

Autour de la ville de Kidal le désert malien s'étend dans toutes les directions, c'est le sud ouest du Sahara, terre des touaregs, symbole de leur espoir et de leur défiance. La ville a été le théâtre de nombreuses batailles, de conquêtes et de reconquêtes. C'est aussi la ville où le groupe s'est formé, et ici avec leur quatrième album ils rendent hommage à ce lieu qui les a nourris. C'est un cri de douleur et de rébellion, du pur rock'n'roll touareg. Le disque a été écrit dans le désert et ses racines sont profondément enfouies dans la tradition touareg. "Mon amour est mon pays, mon ambition c'est la liberté" chante Ag Mossa. (Electre) (Electre) (Electre)

Oumou Sangaré est considérée comme une grande chanteuse africaine, féministe engagée, philanthrope et femme d'affaires de surcroît. La reine du Wassoulou, sa région d'origine au Mali, a fait plusieurs fois le tour du monde et conquis tous les publics : de Central Park à l'Opéra de Sydney, en passant par le Hollywood Bowl où elle a été invitée par Tracy Chapman. (Electre) (Electre) (Electre)

Reconnue comme l'une des plus belles voix de la musique africaine moderne, Fatoumata Diawara est la porte-parole d'un continent en constante mutation, fière de son héritage. Chanteuse, compositrice, guitariste, actrice, c'est une artiste aux multiples facettes qui se nourrit des rencontres et des métissages de cultures. Audacieux mais fidèle aux racines de Fatoumata, cet album n'a pas de frontières. Enregistré entre le Mali, le Burkina Faso, Barcelone et Paris, il est coréalisé par Fatoumata elle-même et Matthieu Chedid, mêlant modernité et tradition.

En réponse aux troubles politiques et écologiques actuels, le fameux quintet malien fait appel à l'esprit magique du djinn avec Djine bora ("l'apparition du génie"). Un troisième album explosif et mystique, incarné par une musique de résistance, fruit de leur expérimentation unique des musiques mandingues et de leur histoire hors du commun. Les trois lettres B.K.O. sont le code de l'aéroport de Bamako. C'est bien dans la capitale malienne que se déroulent, depuis 2012, les répétitions du groupe. L'année même où le Mali a proclamé l'état d'urgence, personne n'aurait pu imaginer que ces musiciens seraient à l'origine de trois albums et plus de 450 concerts dans 25 pays différents. BKO lutte, ne faillit pas, unifie et ne ressemble à personne.

Le groupe comprend six musiciens accomplis avec une empathie télépathique et un groove profond. Ce troisième album est leur première sortie en cinq ans. C'est un travail aux multiples facettes qui trouve le groupe plus unit que jamais, déployant une vaste gamme d'influences sur neuf morceaux improvisés et développés dans leur studio du sud de Londres puis habilement produits par Keen. Certains morceaux rendent hommage aux origines de la musique gnawa dont le répertoire de chants de louange en arabe contient des restes de dialectes ouest-africains - bambara du Mali, peul et haoussa de la région du Sahel - qui indiquent une migration séculaire.