Une nouvelle vision électro-maghrébine portée par Sofiane Saidi, mêlant science orientale et urgence contemporaine, avec le son vivant et foisonnant de Mazalda : synthétiseurs analogiques, saz et cuivres nourris aux phrasés du mezoued, de la gasbah et une rythmique ultra-dansante articulée autour d'un drabki venu des profondeurs du raï. (Electre)

Alors qu'il était devenu une véritable rock star en Yougoslavie avec son groupe Bijelo Dugme (Le Bouton Blanc), Goran Bregovic va, à partir de la fin des années 80, construire, sous son nom, puis de nouveau avec Bijelo Dugme mais aussi avec son Orchestre des mariages et enterrements, une discographie unique et personnelle. Unique car il est le seul à avoir distillé sa connaissance des traditions balkaniques dans des genres aussi divers que le rock, la pop, le reggae, le tango, la musique électronique ainsi que la musique classique. Personnelle car il suffit d'entendre une seule note de chansons telles que Presidente, Ederlezi ou Bella ciao pour reconnaître "le son Goran Bregovic". L'artiste, aujourd'hui installé entre Paris et Belgrade mais qui traverse le monde de part en part pour d'incessantes tournées, a ainsi crée un univers musical à nul autre pareil dont cette sélection de vingt titres invite à redécouvrir toutes les couleurs et tous les paysages. (Electre) (Electre)

Toute la richesse et le mystère des Balkans s'expriment à travers la musique de ce groupe originaire de Szentendre, un petit village serbe situé à côté de Budapest. Frères, cousins et amis, Söndörgö est une histoire de famille mais aussi un orchestre virtuose. Rythmes manouches, cordes tziganes, percussions orientales, voix chaude et contrebasse qui swingue, tout concourt à faire de leur folklore réinventé un chef d'oeuvre du genre, porté par des musiciens qui sont les dépositaires d'une histoire forte qu'ils transmettent avec passion.

Avec ce troisième album le musicien arménien retourne à ses "sources". Il s'est entouré de trois joueurs de doudouk, d'un joueur de kamantché, d'une percussionniste et d'un pianiste. Sa soeur Roselyne, qui interprétait son premier album déjà, le rejoint le temps d'une chanson. Lévon a recherché dans les profondeurs du répertoire de la musique arménienne et s'est approprié ces mélodies différemment. Il alterne des interprétations de morceaux traditionnels avec ceux de compositeurs du 18ème siècle (comme Sayat Nova) jusqu'aujourd'hui (Djivan Gasparian). Ainsi, naît un projet très personnel plein de découvertes et de beauté. (Electre)

Pour cet album, le tonitruant groupe congolais s'est associé à Batida (alias Pedro Coquenao), l'artiste angolais/portugais qui enflamme les scènes des festivals depuis 2014. Aux côtés du produteur/ingénieur du son Vincent Kenis, ils se sont retrouvés dans le studio de Batida à Lisbonne, et ont invité plusieurs collaborateurs issus de la vibrante scène lisboète : le guitariste Papa Juju, la chanteuse Selma Uamusse et le Mc AF Diaphra. (Electre) (Electre)

En véritables punks des steppes, voilà une décennie que Violons Barbares embrasent les scènes à coups d'archets furieux et de percussions sauvages, laissant chaque fois derrière eux des auditoires médusés. Un bulgare (Dimitar Gougov) à la gadulka, un mongol (Dandarvaanchig Enkhjargal, surnommé Epi) au morin khoor et un français (Fabien Guyot) aux percussions, telle est la composition de ce trio atypique. Leur quatrième album, Saulem ai est le fruit de cette énergie brute et unique. Comme un cri animal adressé à la meute, Violons Barbares reviennent avec leurs galops effrénés, délires balkaniques, vertiges de voix mongoles et autres pulsions rock'n'roll. (Electre)

La chanteuse, auteur-compositeur visionnaire, retrouve ses racines à La Havane avec cet album vibrant et ensoleillé. Soutenue une fois de plus par un groupe de musiciens cubains, Daymé a produit le disque elle-même, prenant les rênes pour faire de Sonocardiogram sa sortie la plus brutale et la plus saisissante à ce jour. Disque d'inspiration jazz enraciné dans les rythmes de la rumba, elle s'inspire des rituels entrelacés et parle de la famille, de la musique et de la religion. Sonnant avec des échos de grands noms, les chansons rappellent Tito Puente et La Lupe, des inspirations qui résonnent comme le quotidien cubain ensoleillé et vivant. Les fréquences sacrées du tambour batá, soulignées par les fréquences sacrées des odes à la Santería, sont traduites par un jeu de percussions occidentales. C'est une fenêtre enivrante dans la vision du monde d'une artiste singulière. (Electre)

Dans le cadre de l'anniversaire de ses 20 ans, Strut présente le nouveau volume de la série Nigeria 70. Levant le voile sur de rares morceaux de highlife, afro-funk et juju des années 70 et 80, cette nouvelle sélection de titres, choisis par le collectionneur et DJ Duncan Brooker, sort pour la première fois en dehors du Nigeria. Elle revient vers un âge d'or de la musique nigérienne, quand des styles établis comme le highlife et le juju rencontrèrent des éléments de jazz, de soul et de funk occidental. Brooker met particulièrement en avant les musiciens ukwuani de l'Etat du Delta comme le guitariste Rogana Ottah et l'International Brothers Band d'Arobby avec leur type de highlife si particulier, ou encore le soulman Don Bruce, inspiré par les grands chanteurs de R&B des Etats-Unis. (Electre) (Electre)

La chanteuse afghane et le duo de producteurs Kefaya (Al MacSween et Giuliano Modarelli) joignent leur talent pour un album poignant et hypnotisant mêlant un regard frais et vibrant de la musique folklorique Afghane à du jazz spirituel, de l'électro et de la musique indienne traditionnelle. Arrangé et enregistré à Oxford, le disque s'inspire de la conditions des femmes en Afghanistan et de l'histoire d'Elaha devenue célèbre grâce à l'émission de télé-réalité Afghan Star mais obligée de fuir le pays, persécutée à cause de son opinion franche sur les droits des femmes. Kefaya et Elaha ont donc produit un projet commun, animés par un désir commun d'utiliser la musique comme un outil de dialogue et d'action politique. L'album voit la collaboration de nombreux musiciens de renommées mondiales, reflettant la volonté de présenter un front uni internationalement dans l'expression musicale et politique. (Electre)

Consacré aux répertoires féminins des Pygmées du nord du Congo, cet album fait une grande place au yeli - le chant identitaire des femmes pygmées par excellence : contrepoint enchevêtré de la polyphonie, entrelacs sophistiqués de sons et de motifs, pratique exigeante du yodel. Porteuse de leur identité, omniprésente, la musique traduit ici la façon qu'ont les Pygmées de penser le monde et de vivre leur communauté.

Sorti tout droit des pages de l'histoire, Subhan Ahmed Nizami appartient à la prestigieuse école de musique hindoustanie Qawwal Baché (Delhi gharana de Karachi) fondée au XIIIe siècle par Hazrat Amir Khusro (1253-1325), qui s'est épanouie par son attachement aux sanctuaires des saints et en qualité de maîtres de musique dans les cours impériales et princières. Subhan Ahmed Nizami est le descendant en ligne directe du premier élève d'Amir Khusro, Mian Samaath : depuis le XIIIe siècle, il n'y a jamais eu de rupture dans la chaîne de transmission dans cette dynastie de musiciens où les arcanes musicaux sont enseignés de père en fils, depuis 33 générations pendant plus de 750 ans. Subhan Ahmed Nizami a en sa possession près de 2000 poèmes manuscrits en langues originales (persan, braj, hindi, sanscrit, urdu), qui sans nul doute trouveraient une place honorable dans n'importe quel musée. Pour ce premier CD, il a choisi de présenter des compositions tirées de ce répertoire familial : un chant qawwali aux racines profondes, par essence message de paix, de fraternité et d'amour spirituel. (Electre)

Le Bon, considéré comme l'ensemble des croyances pré-bouddhistes des Tibétains, incorpore un vaste ensemble de pratiques rituelles touchant aussi bien à l'exorcisme, à la divination, à l'apaisement de divinités terribles qu'à des enseignements complexes menant à la réalisation spirituelle. Cela situe le Bon parmi les grands systèmes mystico-philosophiques du monde malgré le nombre relativement faible de ses adeptes. Ces enregistrements offrent une sélection visant à illustrer les modalités diverses des activités religieuses des Bonpos à travers leurs chants et leurs récitations psalmodiques. Ils contribuent à faire connaître les aspects musicaux d'une tradition rituelle restée ignorée du monde occidental et méconnue chez les Tibétains eux-mêmes ; une tradition qui, pourtant, est représentative des composantes autochtones de la religion tibétaine. (Electre)

Avant les remixes de Massive Attack, avant les collaborations avec Eddie Vedder, avant Jeff Buckley le désignant comme "son Elvis", Nusrat avait déjà enregistré plusieurs dizaines d'albums traditionnels Qawwali. Shahen-shah était son premier enregistrement mondial (et le deuxième album sorti sur Real World) avec lequel le monde occidental à découvert ce chanteur extraordinaire. (Electre)

Derrière les remparts de la ville historique d'Alep, des mélodies millénaires résonnent depuis la nuit des temps, dans les églises, les mosquées et les cafés ; dans les cours et les terrasses des immeubles en pierre de taille. Ces airs se sont transmis de génération en génération, d'un cœur à l'autre et d'un musicien à un autre, en arabe, syriaque, arménien, turc ou kurde, armés uniquement de leur beauté pour se défendre face à l'oubli. La musique aleppine, creuset de confessions et de cultures multiples, se distingue par son ouverture, sa tolérance et sa spiritualité, fidèle à sa ville d'origine, rarement capitale et jamais sainte.

Ce quintet de musiciens italiens dispose d'un univers sensible et puissant. Né dans les rues et les cafés-concerts d'Italie en 2010, il s'est consacré aux musiques tziganes et traditionnelles du Sud de l'Italie avant de composer son propre répertoire, ouvert et nourri aux musicalités méditerranéennes. (Electre)

Le grand retour du Garifuna Collective et le son du Belize avec l'album Ayo produit par Ivan Duran entre musique d'Amérique Centrale et africaine. La musique du peuple Garifuna avait été révélée par la perle world en 2007, l'album Watina.

Le cinquième jalon discographique d'une trajectoire unique, tracée sous le double signe de l'exigence et du plaisir. Avec toute la spontanéité qui fonde son inspiration, Rokia Traoré y réaffirme sa volonté d'échapper aux carcans des poncifs et des genres. Malienne de naissance et de culture, la musicienne, fille de diplomate, a couru le monde et connu l'exil dès son enfance. Dans Beautiful Africa, elle a rassemblé un noyau musical malien et un contingent d'instrumentistes européens et même un beatboxeur autralien. Le résultat de leur association est confondant de musicalité. Visant comme toujours à l'essentiel, touchant le nerf et la fibre mêmes des chansons, la griffe sonore de John Parish excelle à mettre au jour les lignes de force du langage de Rokia Traoré par ce mélange de calme intérieur et d'indéfectible détermination qui caractérise les esprits conquérants.

Le pianiste cubain Omar Sosa enrichit sa passionnante discographie d'une collaboration avec Seckou Keita, maître de kora et chanteur sénégalais. Avec la complicité d'autres artistes cosmopolites, ils forgent un album innovant où la liberté et l'improvisation sont les clefs d'une musique profondément spirituelle. Sereine et emprise d'une douce exaltation, elle résonne aussi comme un antidote face au tumulte du monde.

"De l'Opéra de Buenos Aires aux scènes européennes où elles ont fait chanter leur violoncelle et leur clarinette, Las Hermanas Caronni se sont affranchies peu à peu de l'académisme de leur formation classique pour se jeter dans le maelstrom musical d'aujourd'hui. Argentines de naissance et italiennes, russes et suisses d'ascendance, elles ont parcouru le monde avant de s'installer en France à la fin des années 90 où elles ont formé leur duo. Au fil de leurs albums, elles ont à chaque fois intégré de nouvelles influences qui enrichissent leur répertoire et une rencontre avec Erik Truffaz aura suffi pour convaincre le trompettiste de se joindre à elles, les deux jumelles faisant un pas de plus vers le jazz avec lequel elles ont toujours voulu flirter. Entre la beauté grave de la clarinette basse de Gianna et le violoncelle caméléon de Laura, les compositions des deux soeurs, souvent inspirées de pièces classiques ou contemporaines, les emmènent vers de nouveaux territoires, même si l'âme de la milonga rôde encore entre les notes. Un éclectisme qui ne renie rien de leurs origines mais qui confesse un appétit musical immense". Philippe Vincent (Electre)

Grâce à sa collaboration avec les chours féminins traditionnels du Kenya et de plusieurs villes et villages du Bénin, Angélique Kidjo nous livre là des chansons plus intimes et pleines d'émotion.

Deuxième album de l'hallucinant collectif musical de Kinshasa dont le disque inaugural a laissé une empreinte profonde et durable dans l'imagination de musiciens et mélomanes à travers le monde. Les artistes et médias indie et électroniques anglo-saxons y voient une sorte de "rock premier", un mélange accidentel de transe et d'avant-garde.