Essai sur un tableau de V. Carpaccio, représentant deux femmes vénitiennes. L'auteur tente d'imaginer ce que pouvait être la composition dont le tableau ne représente qu'une infime partie, qui étaient ces deux femmes et où se dirige leur regard. Il établit des correspondances avec deux oeuvres postérieures, une de G. Caillebotte et une autre d'E. Hopper.

Des extraits de l'oeuvre de Philip K. Dick (1928-1982) choisis par E. Pieiller autour du thème du voyage dans les univers parallèles. Transgresseur des frontières du sens commun, Dick crée des univers où plus rien n'est stable, ni le temps, ni l'espace, ni le moi.

Dès 1843, Karl Marx quitte sa Prusse natale pour parcourir l'Europe et attiser la flamme révolutionnaire. Interdit de séjour dans son pays, il trouve refuge à Londres en 1849. Il ne quittera l'Angleterre qu'à cause d'impératifs financiers, familiaux ou médicaux. Ses voyages n'ont rien d'une activité touristique et c'est dans les ouvrages et la presse qu'il puisera l'essentiel de ses connaissances.

Walter Benjamin fut un intellectuel en mouvement, transportant ses livres de Paris à Moscou et Riga, en passant par l'Italie, l'Espagne, le Danemark ou la Norvège et en perspective d'autres rivages comme la Palestine ou New York. Derrière ses portraits de villes, le lecteur découvre l'homme, ses émotions et ses souffrances, notamment amoureuses.

Toute la vie d'H. James fut partagée entre l'Amérique et l'Europe. Ce choix de lettres réflète ses émotions de voyageur, ses enthousiasmes et ses désarrois, ses rencontres et ses découvertes, avec une spontanéité absente de ses textes de fiction.

Portrait de Berlin animé par des personnages un peu perdus et blessés par la vie. Le narrateur vit dans le quartier nord, là où débarquent des habitants de l'Est. De l'autre côté de la cloison, il entend jouer du violoncelle. Cela l'apaise mais il ne parvient pas à rencontrer le musicien à travers le dédale de son immeuble.

Le Petit Chaperon rouge, La Barbe bleue, La Chatte blanche, La Belle et la Bête : autant de titres gravés dans nos mémoires. Par un coup d'audace, des hommes et des femmes de lettres s'emparèrent, en plein âge classique, de ces contes transmis de bouche à oreille pour les transformer en œuvres d'art. On leur reproche parfois d'être désuets, misogynes, moralisateurs ; on ne voit plus à quel point ils ont été novateurs, féministes, libertaires, nostalgiques d'une enfance avide de mirifique. Voici cet éventail de contes pour la première fois exploré dans toute sa diversité. On voit Perrault et ses amies exploiter le fantastique pour dénoncer l'oppression des femmes, Galland réunir les aventures merveilleuses et licencieuses des Mille et une nuits, ses confrères orientalistes accumuler les trouvailles, pédagogues et philosophes inventer des récits prodigieux. Tous créent un genre nouveau tissant des liens subtils avec le récit libertin, le roman gothique et le conte moral. On découvre alors toute la force poétique de ces " compositions enchantées " qui conduisent à la pensée par le rêve, à l'émotion par l'artifice, au fantastique par le merveilleux. Jean-Paul Sermain, professeur de littérature française à l'université de Paris 3 Sorbonne nouvelle, est spécialiste des genres fictionnels d'Ancien Régime. Il a publié plusieurs ouvrages sur Marivaux, Prévost, Lesage et Cervantès. Il a édité la traduction par Galland des Mille et une nuits.

Marie-Françoise Plissart est née à Bruxelles le 13 juillet 1954. Elle a publié, seule ou en collaboration, de nombreux ouvrages. Avec Benoît Peeters, Bruxelles, Horizon vertical (Prisme, 1998) et plusieurs récits photographiques, dont Droit de regards (Minuit, 1985), Prague (Autrement, 1985) et Aujourd'hui (Arboris, 1993). Avec Filip de Boeck, Kinshasa, récits de la ville invisible (Ludion, 2004). Avec Caroline Lamarche, Mons (Les Impressions Nouvelles, 2009). Elle a également participé à plusieurs albums de François Schuiten et Benoît Peeters, dont L'Enfant penchée (Casterman, 1996). Elle a réalisé plusieurs films dont L'occupation des sols en 2001 et Atomium, in/out en 2006. Une rétrospective, A World without End, lui a été consacrée au Musée de la photo d'Anvers en 2008.