La plupart des textes de Carnet de Bal, II ont été écrits pendant les années 90 du siècle précédent, avec une intention : puisqu'on allait tirer le rideau sur une époque, il fallait s'y promener une dernière fois, retrouver les généalogies, dire d'où l'on vient. Les romans que j'écrivais parallèlement, L'oeil du silence, 1941 et Etrangers dans la nuit ont tenté de s'inscrire eux aussi dans ce mouvement. Il me semblait qu'il fallait proclamer la durée contre les conjurations de l'amnésie, et dire le gai savoir des choses données. Qu'y faire si j'ai passionnément aimé le XXème siècle, ses mythologies, ses écrivains, ses femmes fatales, ses illusions lyriques, ses mensonges ? A travers portraits, chroniques littéraires, rencontres, j'arpentais ces décennies qui furent mon premier pays. Voici réunis dans un carnet de bal les pas de quelques danses. J'espère avoir travaillé comme je le devais : il faut aimer ce qui fut et affirmer ce qui vient. Le XXIème siècle est là. J'avance comme chacun vers un autre pays, une autre terre du temps. En arrivant aux frontières, je jette sur la table quelques papiers d'identité et sollicite une nouvelle valse.

Durant les manifestations contre le mariage pour tous, Frigide Barjot a évoqué à plusieurs reprises devant les journalistes son amour de jeunesse pour un jeune homosexuel qui se refusait à elle. M. Lambron, frère aîné du jeune homme, a composé ce récit de deuil peu après sa mort du sida en 1995. Il le publie aujourd'hui pour rétablir la mémoire du disparu.

Qui n'est pas invité au bal de Marc Lambron ? Le chroniqueur le plus étincelant de Paris nous enchante avec ses carnets de bal où l'observation du monde le dispute à l'érudition. Une foule se presse à l'entrée de ce bloc-notes : voici Kate Moss dont la bouche imite le canapé Mae West dessiné par Dali , Andrée Putman, un faux air de George Sand coiffée par Carita , Richard Avedon, un écrivain dont la plume était la lumière , Michael Jackson, même les enfants ont un jour 50 ans , et du passé surgissent Rubirosa, le sextoy aux mille fortunes , Françoise Sagan, l'Irrégulière Romy Schneider, Louis Malle, Yves Saint Laurent, tant d'autres, des fêtes, des lieux, des larmes aussi, car beaucoup, qui figurent ici, nous ont quittés. Un portrait de notre époque tout en strass.

Karine, Pierre et Claire, camarades en 1975 de la même hypokhâgne au lycée du Parc à Lyon, se retrouvent après trente ans et retissent le fil de leurs existences respectives à travers leurs récits autobiographiques entrecroisés, intimes et ironiques. Ils avouent leur désillusion d'appartenir à cette génération de la télé-réalité. (Livres Hebdo)

Le dialogue entre Jean-Louis Beaujour, un grand couturier, et Hélène Dumas, une chroniqueuse de mode chic. Ensemble, ils abordent la question de l'être et du paraître, ils échangent leur point de vue sur cet univers d'apparences, sur le bon et le mauvais goût, etc. (Electre)

Membre du Conseil d'Etat, homme de lettres. - Professeur à l'Ecole supérieure de commerce de Rouen (depuis 1985), chargé de cours à l'Ecole normale supérieure, critique littéraire au "Point" (en 1990)

L'écrivain, qui a 60 ans en 2017, publie le journal tenu pendant l'année de ses 40 ans, en 1997. Sous forme d'un semainier des années 1990, il relate des événements privés, des bonheurs et des déboires, des portraits de personnes qui ont fait l'actualité ou encore la polémique autour de son ouvrage 1941. ©Electre 2017

Un normalien en vacances s'amourache d'une séduisante jeune femme dont le père, Pierre Bordeaux, était à Vichy en 1941. Qu'y faisait-il ? Agent double ou triple ? Rond de cuir du maréchal ou espion dormant de la résistance ? 1941 est une peinture à la fois terrifiante car Vichy est une tombe, et comique, car rien n'est plus grinçant que ces personnages qui font et défont la France. Marc Lambron démontre pourtant qu'il y avait là, entre un homme et une femme, assez de passion pour que brûle toujours la mèche de la liberté. (Bibliotéca magazine)

C'est en 1978 qu'un jeune homme, collectionnant les photos de starlettes de Cinecitta, remarque inopinément la ressemblance entre une célèbre essayiste new-yorkaise, Kate McAuliffe, et le mannequin Tina White, qui fut un second rôle de la Dolce Vita romaine des années soixante. Pourquoi ces deux visages en évoquent-ils un seul ? Soeurs ou sosies ? Coïncidences ou vérité ? (Bibliotéca Magazine)