Dans cette comédie de 1761, tout un petit peuple vénitien s'agite autour de deux mères, un "bonne" et une "mauvaise", qui manigancent pour "caser" leur progéniture. Et si la plus mauvaise n'était pas celle qu'on pense?

Parmi le petit monde des tisserands vénitiens, des couples se forment au gré des repas et des jeux de cartes, des feintes et des nécessités. Dans l'atmosphère drôle et nostalgique d'Une des dernières soirées de carnaval se chamaillent demoiselles et jouvenceaux, barbons et rombières.

La maîtresse du jeu devient la victime dans cette comédie de l'amour-propre, où la cruauté est toujours sous-jacente.

Qui est le véritable père de Checchine, la jeune promise : le brave patron Toni, un inconnu ou l'horrible marchand de cacahuètes? La rumeur court vite dans les rues de Venise, des blanchisseuses aux aristocrates.

Entre un café et un tripot, des habitants de Venise font des affaires, jouent, se disputent, se jalousent, se trompent, se volent, se menacent. Mais trahisons et malhonnêtetés n'empêchent pas que tout finisse par rentrer dans l'ordre et que les couples un moment désunis ne se reforment. Le grand perdant n'est plus, comme dans le pièce de Goldoni, don Marzio, la mauvaise langue convaincue de délation, mais Trappolo, le valet au coeur trop tendre, que son affection pour le jeune et bel Eugenio amène à montrer imprudemment le magot qu'il cachait. (notice de dos du livre)

Toute la vivacité de Goldoni se retrouve ici, dans ce concentré de mésaventures qui sont le lot de Guglielmo ou plus précisément dans le fait qu'elles soient toutes révélées en un même lieu, un même jour, par une série de personnages qui se succèdent.

Dans cette comédie, inédite jusqu'à ce jour en français, l'auteur fait l'éloge d'un personnage bien paradoxal. Le chevalier de bon goût, aristocrate bourgeois, beau parleur mais aussi homme d'affaires avisé, est un égoïste généreux et un jouisseur ascète...

Depuis L'Honnête fille, deux années se sont écoulées. Bettina est mariée et mère de famille, mais son cher Pasqualino s'est laissé encanailler par de mauvaises fréquentations. Venise apparaît dans cette pièce comme une ville régie par l'argent et la violence.

Première partie d'un diptyque, cette pièce a pour héroïne Bettina, une fille du peuple qui s'efforce de sauver sa réputation des multiples pièges que la société lui tend, afin d'épouser son cher Pasqualino.

Face aux médisances de leur entourage, les deux héros ont pour seul rempart leur vertu. Dans cette pièce, Goldoni décrit avec ironie les travers d'une certaine noblesse oisive.