Une trentaine de courts poèmes où il est question d'un galet, d'une pomme de pin, d'une petite balle rouge... Réduit à sa plus grande simplicité, le langage de cet écrivain réussit cependant à retenir notre attention. La combinaison des mots est magique et suffit à créer l'étincelle, à provoquer des voyages imaginaires. Derrière l'apparence des objets, il y a autre chose que révèle la parole de l'auteur. Obsession du terme juste, formules claires pour saluer la beauté du monde. Heureuse rencontre des mots pour rompre le silence, exprimer la vie, les faits, plus que les sentiments ou les qualités. Les textes réunis ici peuvent toucher tous les coeurs. Un peu d'humour se glisse ici et là comme dans l'histoire du "i" ou encore du "pigeon voyageur". "Pommes de pin" est un recueil qui montre une certaine passion pour la langue française. (www.ricochet-jeunes.org)

Une petite fille assiste, impuissante, aux disputes de ses parents. Elle s'enfuit en vélo. Ses souvenirs et ses rencontres défilent tout au long des paysages... Elle grandit...

La petite gare a des murs de briques rouges, une horloge pour dire combien de temps il faut attendre le train, un jardinet planté de buis, avec un puits en son milieu, et encore un quai.

Avec cet album, les habitués pourront reconnaître un personnage déjà vu dans plusieurs albums (et notamment dans Pays sages). Nous retrouvons ici aussi des thèmes favoris de l'illustrateur : la formulation sous forme de conte, la solitude du créateur, le cirque, la différence. Avec ce Tête à l'envers, Eric Battut nous plonge dans le monde de l'art, celui de l'inspiration et de la reconnaissance. Car Tête à l'envers (tout de noir vêtu et toujours accompagné de son chien) est peintre. Pourtant, les adultes l'ignorent. Malgré toute sa concentration, ce sont souvent les enfants qui apprécient son travail. L'artiste veut se faire appécier et imagine toute sorte d'astuces : aller au spectacle, marcher sur les mains. Mais rien n'y fait. Tête à l'envers perd l'appétit, arrête de peindre, part en voyage. Jusqu'au jour où un marchand de tableaux reconnaît enfin son talent. Pour admirer les oeuvres de Tête à l'envers, il fallait juste se pencher de côté. (www.ricochet-jeunes.org)