André Isoir ressuscitant un Te Deum de Bach, ça ne laisse pas indifférent ! D'abord parce que la reconstruction est aussi solide qu'intelligente. Surtout parce que le grand organiste savait jouer de toutes les couleurs de l'orgue. Ajoutez une bonne dose d'engagement personnel et de for intérieur, des choeurs enhardis par la redécouverte et la sûreté du propos et il en naît un disque stupéfiant de cohérence et de vérité. (Electre) (Electre)

Nicolas de Grigny (1672-1703), mort à l'âge de 31 ans sans avoir pu léguer tout ce que son génie laissait espérer, considéré comme l'un de plus grands maîtres de l'orgue français, ne publie qu'un seul livre d'orgue (1699) dit "Premier", consistant en une messe et cinq hymnes pour différentes fêtes de l'Eglise. Johann-Sebastian Bach son fervent admirateur découvrit sa musique pendant sa jeunesse, et recopia à la main l'intégralité de ce livre, qui devait l'influencer, à l'égal de Buxtehude et, plus tard, de Frescobaldi, dans l'élaboration de son oeuvre pour orgue. Cette réédition d'un enregitrement de 1992 à l'orgue historique de Saint-Michel-en-Thiérache rend hommage au grand organiste André Isoir disparu en 2016. (Electre)