J. Favier fait revivre l'esprit des plus grands pionniers et fait l'inventaire des connaissances et des motivations qui ont permis leurs exploits : curiosité intellectuelle, maîtrise des techniques de navigation mais aussi soif de richesses et volonté d'évangélisation.

Une biographie comprenant des faits inconnus, par un spécialiste de l'histoire économique et financière de la fin du Moyen Age.

Un homme comme les autres, dans le futur quartier Latin des années 1450. Il ressemble à quelques milliers d'écoliers plus riches d'illusions que de bagage ou d'emploi. En ce temps de dynamisme retrouvé au sortir de la guerre, il y a des places à prendre, mais la société, déjà, se défend des nouvelles ambitions: beaucoup de places sont prises, ou réservées. Clerc et célibataire par opportunité, amoureux par tempérament et misogyne par résignation, il hésite entre les femmes et les filles. Il n'hésite pas moins entre l'école et la taverne. Sa science est courte, tout juste propre à fournir les références indispensables en une époque où mieux vaut s'appuyer sur les autorités que faire preuve d'originalité. Le malheur fond sur l'écolier sans emploi. Il tue, il vole, il s'essaie à la vie de cour et se retrouve sur les grands chemins. On veut le prendre. Est-il un bandit? Est-il un amuseur qui joue au truand? Villon est en tout cas le témoin passionné d'un temps et d'un monde. Un historien ne pouvait qu'être tenté de l'interroger. Comprendre Villon, c'est comprendre ceux qu'il a côtoyés, entrevus, jalousés. Pourquoi ne pas écouter un poète lorsqu'il parle de lui et des autres, lorsqu'il règle son compte avec la société et avec son propre personnage? Des écoles aux tavernes, du port en Grève au cimetière des Innocents, de la cour chevaleresque du roi René au bouge de la Grosse Margot, les véritables héros de ce livre sont la vie et la mort, Dieu et la Fortune, l'amour et la haine, la justice et la misère. Mais l'oeil du poète est malicieux, et il a cent facettes.

Au-delà de l'image de traître à la France et de bourreau de Jeanne d'Arc, J. Favier s'attache à montrer la vie de Pierre Cauchon dans son contexte historique et idéologique : grand schisme d'Occident, guerre civile, domination anglaise, Eglise divisée par l'élection de deux papes.

Portrait de René d'Anjou, que l'uage des cours et son administration appela roi de Sicile, qui fut, entre autres, le fondateur de l'ordre du Croissant, le maître des tournois chevaleresques et l'auteur du Coeur d'amour épris.

Jean Favier veut rétablir l'image de Philippe le Bel (1268-1314) dont le règne est l'un des plus déconcertant pour les historiens. Personnalité énigmatique ou roi faible à la merci de ses conseillers, il est à la tête d'un Etat fort et centralisé. Ses combats en Flandre, contre le Saint-Siège, contre les Templiers, contre la féodalité font de lui l'un des premiers souverains "modernes".

L'auteur dresse un portrait de Charlemagne, roi des Francs, des Lombards et empereur d'Occident, en replaçant le personnage dans son contexte historique et en analysant la société dont il est issu. Au-delà du mythe, il présente un homme raffiné, épris de poésie latine, lisant le grec et dont l'action fut tournée vers un seul but : l'unité politique et religieuse de l'Occident chrétien.

De la Chanson de Roland au sacre de Napoléon, Charlemagne, roi des Francs, roi des Lombards, empereur d'Occident, hante la mémoire des Français comme des Allemands et des Italiens. Roi de légende, il fut le grand restaurateur de l'Europe, s'intéressant à la fois aux circonscriptions territoriales, à la christianisation de l'Est, à la réforme monétaire et à l'enseignement.