Je suis un homme malade... Je suis un homme méchant. Un homme plutôt repoussant. Je crois que j'ai le foie malade. Soit dit en passant, je ne comprends rien de rien à ma maladie et je ne sais pas au juste ce qui me fait mal. Quoique respectant la médecine et les médecins, je ne me soigne pas et ne me suis jamais soigné. Ajoutez à cela que je suis supersititieux à l'extrême ; enfin, assez pour respecter la médecine. (Je suis suffisamment instruit pour ne pas être superstitieux, mais je le suis quand même). Eh, non ! c'est par méchanceté que je refuse de me soigner. Et ça, je suis sûr que vous ne me faites pas l'honneur de le comprendre. Eh bien, moi, je le comprends. Bien entendu, je ne saurais vous expliquer à qui, en l'occurrence, ma méchanceté réserve sa volée de bois vert ; je sais parfaitement et très bien que les docteurs, ça ne les embêtera en aucune façon que j'y aille ou pas ; je sais mieux que personne qu'avec tout ça, je ne peux me faire tort qu'à moi-même et à personne d'autre. Mais n'empêche, si je ne me soigne pas, c'est par méchanceté.

Récits consacrés au système pénitentiaire à l'époque des tsars, que l'auteur a écrit après 5 ans de mauvais traitements dans un bagne. Avec une interview de Jérôme Ferrari.

Trois des plus grands romans de Dostoïevski composés en l'espace de quatre ans, dans un élan créateur frénétique à l'image de la vie chaotique du romancier russe.

Un jeune homme, Mario, erre dans les rues désertes d'une ville, la nuit. Il rencontre sur un pont une jeune femme qui pleure, Natalia. Il obtient d'elle un rendez-vous pour le lendemain à la même heure et au même endroit. Lorsqu'ils se revoient, Natalia lui avoue qu'elle attend son "grand amour", rencontré un an auparavant et qui logeait dans le même immeuble qu'elle. Mais sa famille, voyant d'un mauvais œil cette passion naissante, avait imposé une séparation, arrivée à son terme. Et c'est précisément sur ce pont que la jeune femme attend l'homme. Mais Mario aussi tombe amoureux d'elle...

Persuadé que sa femme le trompe, Ivan Andréiévitch est prêt à tout pour confondre l'infidèle. Il la suit et la guette pendant des heures, il l'espionne et ouvre son courrier à la recherche d'une preuve, il se cache et se ridiculise... Une nouvelle légère et burlesque qui révèle l'humour grinçant de Dostoïevski.

Comme Dostoïevski, son héros Alexis Ivanovitch se ruine au jeu. Il risque tout pour Pauline, la belle-fille du général chez qui il est précepteur.

Le donjuanesque Veltchaninov se retrouve triste, sans le sou et hanté par le remord après la mort d'une de ses conquêtes qui laisse une enfant, Lisa, dont personne ne sait vraiment qui est le père. Troussotzky, le mari de la défunte, se met à le poursuivre. Un heureux dénouement semble les attendre. ©Electre 2023

Une première grande oeuvre romanesque qui amène à se poser des questions sur le droit de tuer au nom de l'humanité.