Quand le président de la République apparaît sous les lustres de la salle des tètes pour y tenir une conférence de presse, un homme en uniforme bleu marine, coiffé d'une casquette blanche qui dissimule en partie son visage, l'accompagne. Il porte une petite valise. Il s'appelle Fabien Mandon. Il a 54 ans. Général de l'armée de l'air, il il a accompli pas moins de 140 missions de guerre avant d'être nommé, le 1er mai 2023, chef d'état-major particulier d'Emmanuel Macron.

Parfois, il exprime son inquiétude face au préjugé selon lequel les cathos optent pour la droite et les musulmans pour la gauche : « Jouer à ce jeu-là nous entraînerait ensemble sur un chemin très dangereux. » Mais c'est le visage souriant d'un homme de haute taille, aussi à l'aise dans la France populaire que parmi les stars, qu'évoque d'abord le nom de Benoist de Sinety, 56 ans, dit « le chouchou du Gotha » ou « le curé des VIP » car il fut, comme prêtre de Saint-Germain-des-Prés, celui du Tout-Paris.

Après quelques mois de travaux, les salles du musée de l'Orangerie consacrées à la collection Walter-Guillaume accueilleront à nouveau le public en avril 2020. On redécouvrira 146 oeuvres - de Renoir à Picasso en passant par Monet, Derain, Matisse, Modigliani... Mais qui connaît l'histoire de cette prestigieuse collection, cédée à l'Etat à la suite d'un accord secret entre André Malraux et la veuve de Paul Guillaume et de Jean Walter, "Domenica la diabolique" ?

En voyant Emmanuel Macron assis au bout d'une longue table au palais du Kremlin face à Vladimir Poutine, on eût dit que l'histoire se répétait: de Gaulle en 1944, face à Staline... Alors que les Américains, les Russes et les Britanniques se partageaient l'Europe, le chef du gouvernement provisoire de la République française entreprenait un mémorable voyage à Moscou.

On chantait en riant : « Les jeunes filles de bonne famille vont au couvent des Oiseaux ! » C'était alors un pensionnat pour filles en uniforme bleu marine. Sous la conduite de religieuses dont le chapelet cliquetait au rythme de leurs pas, elles s'y préparaient au baccalauréat. Aujourd'hui, les « chanoinesses de Saint-Augustin » ont disparu - ou plutôt, sont parties vers l'Afrique et l'Amérique latine.

Longtemps, dans la plus grande prison d'Europe pour les femmes, le centre pénitentiaire de Rennes, qui compte 298 places, les gardiennes eurent l'interdiction de parler aux détenues. Puis la télévision arriva. Les prisonnières commencèrent à se confier. Surveillante depuis trente-sept ans, Marie-Annick Horel découvrit que plusieurs d'entre elles n'avaient jamais exercé d'activité professionnelle avant de commettre l'acte fatal qui leur vaudrait d'être exclues de la société, placées en détention mais peut-être enfin inscrites à des formations dans l'espoir de se "réinsérer".

« J'étais toute petite quand on m'a raconté le désespoir de mon père, le jour de ma naissance, à l'annonce que sa femme venait d'accoucher d'une fille », confiait Gisèle Halimi quelques mois avant sa mort (le 28 juillet 2020), à l'âge de 93 ans, à la journaliste Annick Cojean.