Ecrit en 1977, ce texte pose au travers des débats des anthropologues et des chercheurs la question de l'origine de la guerre. Pour l'auteur, la société primitive constitue une multiplicité de communautés indivisées qui obéissent toutes à une même logique, et c'est la guerre qui garantit la permanence de cette logique.

Une critique radicale de la place centrale accordée à l'Etat dans l'anthropologie politique élaborée à partir des recherches sur le Guarani menées au Paraguay et au Brésil par l'ethnologue, philosophe de formation, P. Clastre (1934-1977). Les sociétés dites primitives, en fait premières, se sont constituées en sorte d'empêcher l'émergence de l'Etat, soutenait-il dans ce livre paru en 1974. ©Electre 2020

« Le meilleur ennemi de l'État, c'est la guerre. » Cet ­essai propose une réflexion toujours aussi novatrice sur la guerre. Pour Pierre Clastres, elle est une façon de ­repous­ser la fusion politique, et donc d'empêcher la ­menace d'une délégation de pouvoir menant aux dérives ­intrinsèquement liées à la trop grande taille d'une ­société. La guerre et l'institution étatique, posées dans une relation d'exclusion, chacune impliquant la ­négation de l'autre, se conditionnent donc mutuellement. « Un livre essentiel sur la violence. » Général Robert Bassac, Défense «Pierre Clastres a une position marginale, à l'écart du grand débat anthropologique de l'époque entre structuralisme et marxisme. » Marc Abélès, Sciences humaines Pierre Clastres (1934-1977), anthropologue et ethnologue, spécialiste des Indiens d'Amérique, a notamment publié La Société contre l'État.