A la tête de l'Etat algérien depuis bientôt cent jours, Abdelmadjid Tebboune doit lancer de nouvelles réformes pour transformer en profondeur le pays.

Favori du scrutin il y a encore un mois, l'ancien Premier ministre, présenté comme le candidat du pouvoir, a vu sa campagne singulièrement plombée...

C'est dans un contexte de contestation massive et avec un taux d'abstention record de près de 60 % qu'Abdelmadjid Tebboune a été élu.

L'annonce de la nomination d'un nouveau chef du gouvernement - et donc le limogeage d'Abdelmalek Sellai - a fait l'effet d'un coup de tonnerre en Algérie.

Depuis son élection à la présidence, en décembre 2019, Abdelmadjid Tebboune procède à une refonte progressive de l'armée et des services de renseignements. Simples agissements ou révolution de velours ?

A dix mois de l'élection présidentielle, le chef de l'Etat dresse un bilan positif de ses quatre années au palais d'El-Mouradia, alimentant un peu plus les spéculations sur sa candidature à sa propre succession.

A un peu plus de la mi-mandat du président, l'heure est à un premier bilan. Pour le pouvoir, « l'Algérie nouvelle » est sur la bonne voie. Pour une partie de la population, le pays est muselé. Sommaire. Tebboune, trois ans après. Y a-t-il un opposant dans la salle ? Come-back diplomatique. Exportations, objectif : 10 milliards de dollars. Données socio-économiques : black-out total. Rien n'est trop beau pour les start-up. On n'est jamais aussi bien soigné que par soi-même.

Un mois après avoir avancé la date du scrutin présidentiel, le chef de l'État algérien ne s'est toujours pas prononcé sur ses intentions. Mais elles ne font guère de doute.

Mal élu en 2019, le chef de l'État est déjà donné gagnant du scrutin présidentiel du 7 septembre 2024 dès lors qu'il bénéficie du soutien de l'armée, des partis politiques, des confréries religieuses ou de la famille révolutionnaire. Mais si la réélection paraît acquise, les challenges pour le prochain quinquennat s'annoncent gigantesques.