Animé par une loyauté sans faille envers le président, qui brigue officiellement un cinquième mandat, le vice-ministre de la Défense et chef d'état-major de l'armée s'impose déjà comme le grand ordonnateur de l'ère post-Bouteflika.

Après le départ d'Abdelaziz Bouteflika, l'armée tient la réalité du pouvoir et entend jouer un rôle central d'ici à la présidentielle du 4 juillet 2019. Mais la rue pourrait ne pas l'entendre de cette oreille.

Depuis la chute du clan Bouteflika, c'est le tout-puissant chef d'état-major de l'armée qui détient la réalité du pouvoir. Contre la volonté du peuple.

Pour le patron de l'armée, Ahmed Gaïd Salah, la tenue d'une présidentielle - fixée au 12 décembre 2019 - est la seule solution pour sortir de l'impasse politique. Et gare à celui qui tenterait d'en entraver le déroulement.

Interdit de couverture médiatique, le jugement par un tribunal militaire de plusieurs anciens hauts responsables, dont Saïd Bouteflika et « Toufik », aura été pour le moins expéditif...

Depuis son élection à la présidence, en décembre 2019, Abdelmadjid Tebboune procède à une refonte progressive de l'armée et des services de renseignements. Simples agissements ou révolution de velours ?