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Droit et société. - Mixité de genre en institutions

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Mixité de genre en institutions
Editeur :
Année de parution :
2024
1 vol. (181 p.) : 24 x 16 cm
9782275029948
Dossier consacré à la mixité entre hommes et femmes dans diverses institutions belges, notamment au Parlement, dans les professions de la surveillance pénitentiaire ou chez les détenus. ©Electre 2024 Ce dossier sur la mixité en institutions est composé de quatre articles d’autrices aux ancrages disciplinaires divers qui livrent des réflexions étayées tant par la littérature que, pour trois d’entre eux, de données empiriques. On lira premièrement une réflexion consacrée à la composition de la Chambre des représentants, l’hémicycle fédéral principal en Belgique. Analysant les conséquences des quotas imposés aux listes électorales, Sophie Mercier y identifie des « freins institutionnels » qui sont dus non seulement aux limites de la parité comme outil procédural mais aussi, plus fondamentalement, à l’impuissance voire l’inanité de la mixité face aux exigences d’une représentativité substantielle. En deuxième lieu, la philosophe Mona Gérardin-Laverge livre un descriptif ciselé des usages et objectifs de la « mixité choisie » dans certaines sphères militantes, en les confrontant aux critiques d’essentialisme, d’anti-universalisme et même de discrimination qui leur sont opposées, pour dégager de ces pratiques une invitation à penser le projet politique féministe de façon dynamique et évolutive, loin de toute tendance identitaire. Dans une troisième contribution, Coline Cardi, Anaïs Henneguelle, Anne Jennequin et Corinne Rostaing déjouent, à partir tant du droit que de la sociologie, les faux-semblants qui grèvent la féminisation de la « profession pénitentiaire » en France : en identifiant résistances marquées et implications décevantes au point de friser le backlash, elles montrent que, loin d’un déroulement fluide, ce processus ébranle une institution fondamentalement masculine et même, peut-être, principiellement viriliste. Quatrièmement et enfin, explorant le même domaine, Olivia Nederlandt et Aurore Vanliefde développent une réflexion sur la répartition genrée des personnes détenues entre et au sein des établissements pénitentiaires belges. Leur analyse nourrie d’empirie permet d’articuler les discours relatifs aux violences et stéréotypes de genre, les normes et attentes en matière d’égalité et de diversité, et révèle la nécessité d’un renouvellement institutionnel autant que la fécondité de la mixité genrée comme outil analytique et même pratique à cet égard. Entre contrôle aux relents moralisateurs et contraintes organisationnelles, c’est toute la question de ce que fait l’institution des et aux individus qui est ici soulevée. Ces articles relèvent certes de disciplines distinctes et concernent des « lieux » bien différents mais, ensemble, ils offrent une véritable problématisation de la mixité institutionnalisée, par le lancement de tirs croisés vers ses usages et les discours qui lui sont consacrés ainsi que par la mobilisation du genre comme catégorie analytique et comme cadre normatif. [extrait de l'article d'introduction, Mixité de genre en institutions : une contrainte, un choix, et une opportunité ?, Diane Bernard, Marie-Sophie Devresse, Olivia Nederlandt
Note Générale : Résumés bilingues français-anglais