Suivre le fil du Mékong, c'est voyager en pays d'émotions, s'abandonner fiévreusement à une quête amoureuse, tisser des liens avec le coeur du Laos, du Cambodge, du Viêt-Nam, c'est adopter un nouveau rythme, celui de l'eau qui passe. Dans un décor de légende, le Mékong, doré de son limon, hérissé de pirogues à fond plat, sillonne une palette de terres, rouges sur les plateaux, noires dans la jungle, jaunes dans les rizières. Il vous offre les orange féériques du soleil levant et couchant, ses maisons sur pilotis, ses temples merveilles, les prières des bonzes safran, le cri des singes, le barissement des éléphants, le clapotement des poissons, mais aussi son bruissant et merveilleux silence. (Quatrième de couverture)

Mai, une petite fille hmong vit dans un village perché sur une montagne, dans le nord du Vietnam. Tous les habitants sont de la même tribu des Hmong colorés.

La légende des Chevaliers d'Ivoire raconte comment certains villageois, autrefois, se sont métamorphosés en éléphants après avoir mangé du poisson grillé. D'abord recueillis et nourris au village, les éléphants ont dû rejoindre la forêt. Mais au moment des adieux, ils ont déclaré : " Nous n'oublierons jamais que nous avons été hommes avant de devenir éléphants. Nous vous resterons fidèles et, si vous avez un jour besoin de nous, il vous suffira de faire un sacrifice de buffle, et vous pourrez alors capturer l'un d'entre nous. " De nos jours, cette légende est toujours vivante dans le sud du Vietnam, où une poignée d'hommes capturent de jeunes éléphants pour les domestiquer : un défi hors du commun, rendu possible par cette fraternité légendaire...