A la recherche de notre histoire même au fond de la mer, sous la surface d'un lac ou dans le lit d'un fleuve, les archéologues découvrent souvent des objets en bois, en os et en ivoire, des cordes, des toiles, des vanneries, nattes, textiles et cuirs conservés depuis des siècles.

Non, vous ne rêvez pas ! Cette belle jeune femme, fraîchement sauvée des eaux par les soins de l'archéologue Franck Goddio, n'est pas une Isis, mais sans doute Arsinoé II...

En dehors des sites de fouilles terrestres, les archéologues interviennent aussi sous l'eau. Les océans, les mers et les grands fleuves cachent de véritables trésors archéologiques, notamment sous la forme d'épaves de bateaux de toutes les époques. Pour réaliser des fouilles sous l'eau, l'archéologue doit se transformer en plongeur.

Franck Goddio a fondé, en 1985, l'Institut Européen d'Archéologie Sous-Marine (IEASM), dont le but est de rechercher des épaves anciennes à travers les mers du monde et d'en assurer la fouille.

Le Grand Palais, à Paris, accueille, de décembre 2006 à mars 2007, une exposition exceptionnelle intitulée "Trésors engloutis d'Egypte". Cette manifestation présente le fruit de 10 années de recherches conduites par l'Institut Européen d'Archéologie Sous-Marien, dirigé par Franck Goddio, dans les eaux égyptiennes, en quête des vestiges engloutis d'Alexandrie, de Canope et d'Héracléion.

Selon les estimations de l'Unesco, il existerait plus de trois millions d'épaves au fond des mers du globe ! Une infime partie d'entre elles a jusqu'alors été fouillée par les archéologues, qui ne sont pas les seuls intéressés par ces navires engloutis : les chasseurs de trésors, au mépris de la loi, sillonnent eux aussi les fonds marins, espérant découvrir de riches cargaisons d'or et d'argent.

L'Institut du monde Arabe présente le fruit de plus de vingt années de recherches sous-marines dans la rade d'Alexandrie, venues éclairer d'un jour inédit la célébration des Mystères du dieu Osiris, dans la ville redécouverte de Thônis-Héracléion. Franck Goddio, fondateur en 1985 de l'Institut européen d'archéologie sous-marine, commissaire de l'exposition, avec lequel "Archéologia" publie un hors-série, revient sur ses étonnantes découvertes.

Dans le petit village d'Epagnette dans la Somme, une fouille subaquatique a mis au jour une épave du XVIIIe siècle avec sa cargaison de tuiles. Le bateau, adapté à la navigation fluviale, présente un mode de construction remarquable et peu renseigné par les documents d'archives.

Pour leurs 50 ans, les archéologues-plongeurs du Drassm (Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines) s'installent au musée d'histoire de Marseille. L'exposition "Mémoire à la mer ! Plongée au coeur de l'archéologie sous-marine" dévoile ainsi 424 objets issus de plus de 100 sites archéologiques.

Pendant deux ans, le Drassm (Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines) a mobilisé son navire, l'André Malraux, et ses équipes pour évaluer le potentiel archéologique des fonds marins et les éventuels risques de destruction de vestiges, au moment de la construction des parcs d'éoliennes ou de la pose des câbles sous-marins.