Lionel Duroy est l'auteur de deux romans et de trois documents parmi lesquels Priez pour nous, Je voudrais descendre et l'Affaire de Poitiers.

Entre 1991 et 1997, Jean Rolin a séjourné à nombreuses reprises en Bosnie-Herzégovine. Il évoque ici le siège de Sarajevo et d'autres épisodes de la guerre et de l'après-guerre sur le territoire de l'ex-Yougoslavie.

Longtemps ses adversaires en ont rêvé à moins que ce ne soit l'inverse. Il l'a fait. Patrick Besson, qui passe pour l'un des hérauts de la passion dite proserbe, a constitué lui-même le dossier qui l'accable. Chef d'inculpation : défenseur d'une cause indéfendable. Composition : par ordre chronologique, tous les textes, chroniques, relations de voyage en Serbie ou en Bosnie, poèmes, discours, écrits produits pendant les guerres en ex-Yougoslavie, de 1995 à 1999, du conflit en Bosnie à celui au Kosovo.Confrontés aux pièces ici rassemblées, plus de quinze ans après les faits, il n'est pas exclu que les accusateurs en viennent à réviser leur jugement... Car, il faut bien le dire, en 1995, Patrick Besson était entré à reculons dans la bataille des bonnes consciences médiatiques, qui déjà faisait fureur. L'ennui avec les bons sentiments, c'est qu'ils conduisent tout droit aux mauvais , avait-il noté, d'emblée, un sourire goguenard entre les lignes. Avec les années, il ne se départit pas de ce détachement ironique c'est peut-être là sa faute la plus grave , mais ne cessa de monter de plusieurs crans dans le grinçant. C'est que cette guerre, si affreuse, a d'abord été une guerre d'écrivains (tous les protagonistes croates, serbes, bosniaques avaient eu des prétentions littéraires, à commencer par Miloevic), qu'il n'y en a pas de pire, et qu'elle s'était prolongée par des guerres d'écrivains à Saint-Germain-des-Prés.

L'une est serbe, l'autre est croate. Depuis deux mois, elles vivent sur un tas de couvertures. Dehors, les bombardements grondent. Jean Hatzfeld a sillonné l'ex-Yougoslavie avant d'être touché par une rafale de kalachnikov, un jour de juin 1992. Grièvement blessé, il est rapatrié en France. Il écrit alors ces récits de guerre, scènes de vie quotidienne, admirables de précision et de lucidité. «Il est une magie à la guerre qu'il est inutile de chercher ailleurs.» «C'est avec une pudeur remarquable et une grande passion pour l'être humain que Jean Hatzfeld raconte la guerre à travers toutes ses facettes, des plus dramatiques aux plus déconcertantes.» Le Monde