« Nous ne croyons pas à l'Enfer, nous sommes incapables de l'imaginer, et pourtant il existe, on peut s'y retrouver brusquement au-delà de toute expression. Telle est la leçon de ce petit livre magnifique et terrible. Récit d'une dépression grave, avec son cortège d'angoisses, d'insomnies, de "rafales dévastatrices", de tentations de suicide, il nous montre pour la premièer fois ce qu'est réellement cette "tempête des ténèbres" intérieure qui peut frapper n'importe qui à chaque instant, mais peut-être plus particulièrement certains écrivains, ou artistes. Hemingway, Virginia Woolf, Romain Gary, Primo Levi, Van Gogh : la liste de ces proies désignées de l'ombre serait longue. Enfer, donc, comme celui de Dante, douleur sans autre issue que celle de l'autodestruction, état de transe incommunicable que ne soupçonnent pas les autres, pas même les psychiatres. Pourtant, la guérison est possible, on peut en tirer une connaissance nouvelle. Avec précision et courage, le grand romancier qu'est William Styron plaide ici à la fois pour une meilleure compréhension de notre prochain abîmé dans l'horreur, et contre le goût du néant qui nous guette tous. » Philippe Sollers.

Beaucoup d'écrivains se sont suicidés : Montherlant, Zweig, Mishima, Gary, Virginia Woolf; ce livre restitue des textes où ils disent leurs déceptions. Nous trouverons également des textes de Jean Guitton, François Crouzet, Rezvani, Gabriel Matzneff

Clochards, toxicomanes, anorexiques, ces nouveaux personnages qui colonisent le paysage médiatique exercent un singulier pouvoir de fascination sur le public. Cette fascination vient de ce que la passion qui les rassemble, la passion de l'autodestruction, est devenue le nouvel objet de la vieille pratique de l'exclusion.

M.-J. Brunel, infirmière, passe quelques mois par an à l'hôpital d'Hérat en Afghanistan. Elle témoigne de la vie au service des grands brûlés, de jeunes femmes qui ont voulu s'immoler par le feu et des soins apportés. Les raisons de ces suicides peuvent s'expliquer par la tyrannie des talibans, l'absence de droits des femmes, le mariage forcé ou la vie pénible partagée avec la belle-famille.